Le gouvernement algérien s’apprête à mettre en œuvre le plus grand budget financier de l’histoire du pays, suite à sa récente approbation par le Conseil des ministres, présidé par Abdelmadjid Tebboune, qui vise principalement à améliorer les conditions de vie et à encourager les investissements.
Les indicateurs globaux du projet de loi de finances 2025 révèlent l’allocation des dépenses publiques d’environ 16,8 mille milliards de dinars (128 milliards de dollars), soit une augmentation de 9,9 % par rapport au budget 2024, ont rapporté le 27 octobre 2024 les médias locaux.
Dans le cadre de cette enveloppe financière sans précédent, le gouvernement a décidé d’injecter 600 milliards de dinars supplémentaires (4,5 milliards de dollars) dans le pool salarial pour couvrir le fardeau des augmentations de salaires dans un groupe de secteurs et de nouveaux postes, alors que sa taille totale représente 5,34 milliards de dinars (40 milliards de dollars). Soit 34 % du budget total de l’État.
Parmi les chiffres frappants, on note l’augmentation continue des fonds destinés aux transferts sociaux (soutien des prix et subventions aux groupes vulnérables et aux ayants droit), atteignant 5,9 billions de dinars (44 milliards de dollars). Ce qui représente 36 % du budget général.
Parallèlement, les autorités misent sur une croissance économique de 4,5 %, avec un produit intérieur brut atteignant 278,71 milliards de dollars l’année prochaine. Et ce, compte tenu des exportations de matières premières qui s’élèvent à 50,90 milliards de dollars et des réserves de change de 72,95 milliards de dollars.
Mesures de soutien au pouvoir d’achat
Lors d’une présentation devant le Parlement, le ministre des Finances, Laaziz Faid, a annoncé la création de près de 100 000 postes d’emploi courant 2025.
Le ministre a également révélé, dans le cadre des mesures de soutien au pouvoir d’achat, que « le Trésor garantira les intérêts pendant la période de report et réduira de 100 % le taux d’intérêt des prêts accordés par les banques publiques, pour compléter les logements avec diverses routes et réseaux ».
Selon la proposition du ministre, le projet de financement prévoyait d’étendre la licence accordée aux banques pour accorder des prêts à la consommation aux familles en vue d’acheter des biens, incluant l’octroi de prêts à la consommation pour l’achat de services (comme la santé, les voyages, etc.).
Le gouvernement a également exonéré les importations de viande blanche congelée de la taxe sur la valeur ajoutée, tout en prolongeant l’exonération temporaire de la même taxe sur la vente de légumineuses sèches et de riz, importés ou produits localement, de fruits et légumes frais, d’œufs de consommation et de poulets de chair et dindes produits localement.