La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme de la Cour d’appel de Tunis a annoncé le report de l’examen de l’affaire liée à l’attaque terroriste de Ben Guerdane, initialement prévue pour le 11 novembre prochain. Cette décision a été prise en dépit des demandes de libération formulées pour tous les accusés actuellement en détention, qui ont été refusées par la Cour.
L’attaque de Ben Guerdane, survenue en mars 2016, avait choqué le pays et suscité une réaction ferme des autorités. La Chambre criminelle de première instance de Tunis avait déjà prononcé des peines capitales contre certains accusés, reflétant la gravité des actes qui avaient eu lieu. D’autres ont été condamnés à des peines de réclusion à perpétuité. Tandis que plusieurs accusés, qu’ils soient en liberté, en fuite ou déjà incarcérés, ont reçu des peines d’emprisonnement.
Avec plus de soixante-dix personnes concernées par cette affaire, le dossier reste l’un des plus sensibles en matière de sécurité nationale. Dailleurs, il illustre les défis auxquels fait face la Tunisie dans sa lutte contre le terrorisme. Le report de l’audience soulève toutefois des questions sur l’évolution de la situation sécuritaire et judiciaire dans le pays. Alors que les familles des victimes continuent de d’attendre que justice soit faite.
Yasmine Hafi