Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré, jeudi 31 octobre 2024, que Gaza, le Liban et le Soudan auront besoin de plusieurs décennies pour se remettre des conflits sur leurs terres. Et ce, après avoir revu à la baisse les attentes en matière de croissance dans la région.
Le FMI a indiqué que les opérations militaires israéliennes contre le mouvement Hamas dans la bande de Gaza, contre le Hezbollah au Liban, mais aussi la guerre civile au Soudan auront des effets durables.
L’institution de Bretton Woods explique, dans un communiqué publié à l’occasion de la publication de son dernier rapport sur la région, que « les dégâts résultant de ces conflits laisseront des cicatrices permanentes dans leurs centres pendant des décennies ».
Le Fonds a réduit sa prévision de croissance au Moyen-Orient et en Afrique du Nord à 2,1 % pour l’année 2024. Elle est en baisse par rapport à sa précédente prévision publiée en avril, en raison des guerres et d’une réduction de la production pétrolière.
Mais la croissance reviendra et atteindra 4 % en 2025, selon les prévisions économiques régionales du Fonds établies en septembre.
« Cette année a été pleine de défis, avec des conflits causant des souffrances humaines dévastatrices et des dommages économiques durables », a déclaré Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international, aux journalistes à Dubaï.
Il a ajouté : « La récente escalade au Liban a considérablement accru l’incertitude dans l’ensemble de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. »
Jihad Azour (ancien ministre libanais des Finances) a souligné que les prévisions du Fonds monétaire international pour le Liban ont été suspendues en raison de la forte escalade du conflit avec Israël depuis fin septembre. Mais il explique que des estimations « prudentes » font état d’une contraction de 9 à 10 % cette année. « L’impact (sur le Liban) sera grave et dépendra de la durée de ce conflit », a-t-il ajouté.