Chauffage et refroidissement: Vers une autonomie énergétique des établissements hospitaliers à Baâb Saâdoun
Le coût de l’énergie de chauffage et de refroidissement, consommée par les hôpitaux à Bab Saâdoun pourrait être réduit de 50%, grâce à un projet de production d’énergie renouvelable mis en oeuvre par l’ANME en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Ce projet qui s’inscrit dans le cadre du programme d’élaboration des études techniques et économiques pour l’installation de réseaux de refroidissement et de chauffage des zones dans le complexe sanitaire de Bab Saadoun, « DHC Bab Saadoun », consiste à installer une centrale de chauffage et de refroidissement urbaine (DHC-District heating and cooling), dans cette zone de forte densité, pour garantir une plus grande efficacité énergétique au sein de 17 établissements de santé, dont 8 grands hôpitaux.
Selon Fathi Hanchi, directeur général de l’ANME, 70% de l’énergie consommée dans les hôpitaux en Tunisie est destinée au refroidissement et au chauffage. Le nouveau réseau de refroidissement ou de climatisation à l’énergie renouvelable, fournira une grande quantité d’énergie. Chaque bâtiment sera doté de dispositifs de climatisation et de chauffage à l’énergie renouvelable, à entretenir. Le réseau sera mis en œuvre en coopération avec l’Organisation des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).
Le projet, qui porte également sur la mise à niveau des équipements en intégrant des nouvelles technologies et l’incorporation de sources d’énergie renouvelables, contribuera ainsi à l’autonomie énergétique des installations ciblées et à éviter les pertes lors de la production ou le transport d’énergie.
Techniquement, un réseau de chaleur produit et distribue de la chaleur, sous forme de vapeur d’eau surchauffée ou d’eau chaude, à partir d’une ou de plusieurs unités de production. Ces dernières utilisent généralement différentes sources d’énergie primaire pour produire la chaleur parmi lesquelles, le gaz naturel ou des énergies locales et renouvelables, selon Engie, spécialiste international de la mise en place de ces réseaux.
Un système de froid consiste, quant à lui, en une connexion centralisée qui fournit de l’eau glacée pour alimenter un circuit d’air conditionné. En pratique, il est constitué d’équipements de production et de distribution d’eau glacée pour alimenter en froid l’ensemble des bâtiments qui lui sont raccordés.
Le CITET sensibilise les entreprises du secteur de la mobilité à la réduction de l’empreinte carbone
Une rencontre de sensibilisation des responsables RSE dans les entreprises des secteurs de la mobilité sera organisée le 19 novembre 2024 de 9h00 à 13h00, au Centre International des Technologies de l’Environnement de Tunis (CITET) – Tunis, pour propulser ces entreprises vers un avenir durable, en réduisant leur empreinte carbone tout en renforçant leur impact social positif.
Cette journée s’inscrit dans le cadre du projet d’Accompagnement à la Transition Ecologique de l’Industrie de la Mobilité « PATE-IM », réalisé en partenariat avec l’Institut de la Responsabilité Sociétale des Entreprises en Tunisie (IRSET), le Réseau Pacte Mondial Tunisie (RPMT), le Groupement des Industries Tunisiennes Aéronautiques et Spatiales (GITAS), le Cluster des Industries Electroniques (ELENTICA) et le Cluster Mecatronic Tunisia (CMT).
Des experts en matière de RSE et des représentants des entreprises tunisiennes sont attendus à cette rencontre qui vise à promouvoir l’intégration des enjeux sociétaux et environnementaux dans les secteurs aéronautique et électronique via la mise en place d’une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises.
L’initiative est soutenue par l’Initiative spéciale « Emploi décent pour une transition juste » à travers le projet « Partenariats pour l’emploi et l’appui aux petites et moyennes entreprises en Tunisie II », mandaté par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et mis en œuvre par la GIZ Tunisie en étroite coopération avec le ministère tunisien de l’Industrie, des Mines et de l’Energie.
Des webinaires en ligne en faveur de l’agriculture biologique
L’Association tunisienne de la permaculture (ATP) a lancé une série de webinaires destinés aux promoteurs de projets d’agriculture biologique. Ces rencontres en ligne visent à former les agriculteurs et les équiper des connaissances et des moyens requis pour mener et réussir leurs projets. Le premier webinaire sera organisé, le 3 novembre 2024, à 14h30, sur la thématique du marketing des produits biologiques. Les promoteurs intéressés peuvent s’inscrire sur la page de l’association sur Facebook.
En Tunisie, les superficies certifiées BIO, sont estimées à 227 mille hectares, dont 67,5% des oliviers. Le pays compte environ 7928 opérateurs en agriculture biologique et connait actuellement une tendance vers la promotion d’un modèle d’agriculture plus respectueux de l’environnement, mais qui reste encore à petite échelle, celui de l’agroécologie.
En 2023, la production totale de l’agriculture biologique a atteint 883,142 mille tonnes, selon la direction générale de l’agriculture biologique au Ministère de l’Agriculture.
Europe : Deux organisations alertent sur la contamination au mercure des boîtes de thon
Les deux organisations non gouvernementales Bloom et « Foodwatch » ont alerté, mardi 29 octobre 2024, sur la contamination généralisée des boîtes de thon au mercure en Europe. Elles ont dénoncé les dangers sur la santé que représente cette substance, « l’une des dix substances les plus préoccupantes au monde, comme l’amiante ou l’arsenic ».
Après avoir réalisé des tests sur 148 boîtes de thon, l’ONG Bloom a constaté que la totalité était contaminée au mercure.
Le mercure , qui est « l’une des dix substances les plus préoccupantes au monde, comme l’amiante ou l’arsenic » présente des dangers pour la santé. Son dérivé, le méthylmercure, est classé comme « cancérogène possible par le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC) », expliquent les deux ONG qui demandent donc à la grande distribution et aux pouvoirs publics de prendre des mesures d’urgence.
Dans certaines boites de thon testées, le taux de mercure était même quatre fois supérieur à la norme européenne. Les boîtes ont été achetées en France, en Allemagne, en Angleterre, en Espagne et en Italie. Dans plus de la moitié d’entre elles, la teneur en mercure était supérieure à celle autorisée pour les autres poissons.
Un rapport intitulé : Un poison dans le poisson, sur ce que les ONG qualifient de « scandale de santé publique », est accessible sur Internet. httpss://bloomassociation.org/wp-content/uploads/2024/10/rapport-Mercure-FR.pdf
Interdit en Europe, un ingrédient de peinture dangereux continue d’être exporté
Un nouveau rapport du réseau international l’IPEN révèle que si l’UE et d’autres pays ont interdit l’utilisation des chromates de plomb, ils continuent d’autoriser la production et l’exportation de cet ingrédient de peinture, au moment où les pays importateurs ont peu de moyens pour savoir et contrôler ce qui entre à leurs frontières, « ce qui expose les enfants et les familles des pays destinataires à un risque d’intoxication au plomb ».
Entre 2020 et 22, les exportations de chromates de plomb de l’UE ont été destinées à environ 48 pays, dont presque 39 ont interdit ou limité la peinture au plomb.
Pour l’UE, qui a essentiellement interdit l’utilisation des chromates de plomb dans les peintures et à d’autres fins, ses exportations de chromates de plomb représentent un dangereux double standard, estime le rapport.
« Les exportations de chromates de plomb représentent un commerce dangereux et toxique qui expose des millions d’enfants au risque d’intoxication au plomb », a déclaré Sara Brosché, PhD, conseillère scientifique auprès de l’IPEN et auteure principale du rapport intitulé « Exporting Lead Poisoning: The Toxic Trade in Lead Chromates ».
Rapport : L’incinération des déchets est à l’origine de la triple crise planétaire
L’incinération est une méthode obsolète et non durable d’élimination des déchets, car la combustion des déchets, en particulier des plastiques, produit des émissions atmosphériques dangereuses et de grandes quantités de cendres toxiques.
Un nouveau rapport intitulé « Incinération des déchets et environnement », publié récemment par Arnika, le Centre pour la justice environnementale et le développement (CEJAD) au Kenya, le Centre de recherche et d’éducation pour le développement (CREPD) au Cameroun, Toxics Free Australia (TFA) et l’IPEN, révèle que la combustion des déchets, en particulier des plastiques, produit des émissions atmosphériques dangereuses non durables et ingérables et de grandes quantités de résidus solides hautement toxiques (cendres).
Il conclut que des alternatives à l’incinération devraient être mises en œuvre à l’échelle mondiale. Compte tenu des défis auxquels est confrontée la triple crise planétaire de la perte de biodiversité, du changement climatique et de la pollution toxique, le rapport constate que l’incinération des déchets contribue à ces trois problèmes interdépendants.
Avec TAP