Certaines de nos entreprises, privées ou publiques, offrent, à ce sujet, des spectacles cocasses. Ainsi, la porte d’entrée d’une institution, qui ne ferme plus bien, est bloquée par… une brosse à dents. Qui a, pour ainsi dire, des heures de vol !
C’est l’histoire d’un beau bassin (nos photos) égayant un jardin installé dans un des quartiers parmi les plus cossus de l’Ariana. Devant un des centres commerciaux des plus visités, la cité dite Jamil. Ce bassin et le jardin avec lui ont fait un temps l’objet d’une rénovation. Mais sans que le jet d’eau qui a été construit au sein de ce bassin ne soit exploité. Il aurait pourtant donné du charme au lieu.
De couleur turquoise, ce bassin se trouve à proximité d’une aire de jeux qui, notamment pendant les week-ends et les vacances scolaires, fait courir les enfants accompagnés de leurs parents pour offrir quelques distractions. Dont un saut à l’élastique qui plaît tant aux enfants.
Dans nos mœurs et même dans notre ADN sociétal
Ainsi vont nombre de nos cités : on édifie des installations de distraction ou de repos, mais on oublie très vite de les garder en bon état. Il suffit de faire un tour dans nos villes pour se rendre à une évidence : nous savons construire, mais nous ne savons pas entretenir. La maintenance n’est pas pour ainsi dire inscrite dans nos mœurs et même dans notre ADN sociétal.
Les exemples ne manquent pas du reste de quelques projets qui risquent de tomber dans l’oubli. Faute de penser à les garder en bon état. Et la piscine du Belvédère aurait connu un bien mauvais sort si le chef de l’Etat ne s’en était pas occupé personnellement.
Une question – encore une fois – de management
Mais à quoi cela est-il dû ? De toute évidence, les raisons ne manquent pas. Dont, le phénomène étant ce qu’il est, une certaine propension à ne pas toujours terminer le travail entamé. Une tendance qui consiste à ne pas inclure dans notre cerveau dès l’engagement d’un projet que l’entretien et la maintenance sont des conditions sine qua non de sa réussite. En fait, une question – encore une fois – de management.
D’où la nécessité de tout prévoir en la matière. Une fiche qui établit donc, par exemple, les dates de rénovation en fonction de la dégradation naturelle du lieu. Comme la détérioration des matériaux d’une installation. Celle-ci pouvant être connue à l’avance.
Ne pas blâmer nos institutions publiques
Des financements évidemment existent. Mais sont-ils suffisants ? Avec les moyens réduits de l’État qui a d’autres chats à fouetter. Avec encore des matériaux de plus en plus chers. Et il ne faut pas toujours blâmer nos institutions publiques pour cela. Dans la mesure où le secteur privé participe également à ce laisser-aller. Cela se voit clairement du reste partout. Avec quelquefois même des bâtiments anciens où des pans de ces derniers menacent ruine.
Certaines de nos entreprises, privées ou publiques, offrent, à ce sujet, des spectacles cocasses. Ainsi, la porte d’entrée d’une institution, qui ne ferme plus bien, est bloquée par… une brosse à dents. Qui a, pour ainsi dire, des heures de vol !