L’intervention de l’ancien président Bill Clinton par laquelle il voulait aider la candidate Kamala Harris dans l’Etat du Michigan a provoqué consternation, dégoût et mépris par les citoyens d’origine arabe et de confession musulmane.
En effet, 27 ans après avoir quitté la Maison Blanche, cet ancien président s’est livré à une distorsion si immorale de la réalité et à une démagogie si vulgaire et si obséquieuse dans sa défense d’Israël qu’il n’a ni réussi à aider sa candidate ni à éviter de se couvrir de honte et d’opprobre.
S’exprimant lors d’un rassemblement électoral de Kamala Harris dans le Michigan, un État crucial pour les deux candidats, qui compte de nombreuses populations arabes et musulmanes que les démocrates tentent de convaincre, Clinton a déclaré : « Je comprends les inquiétudes des Américains concernant le nombre de morts à Gaza, mais Israël n’avait pas d’autre choix. Quand les terroristes du Hamas se cachent au sein de la population, ils vous obligent à tuer des civils si vous voulez vous défendre. »
Mais l’ancien président est allé encore plus loin dans la provocation des Américains d’origine arabe et de confession musulmane. Ceux-là même qu’il voulait convaincre de voter pour la candidate démocrate : « J’ai une nouvelle pour eux (aux membres du Hamas), les Israéliens étaient là (en Palestine) en premier avant même que leur foi (l’islam) n’existe » !
Pas un mot sur les 75 ans de terrorisme d’Etat, de guerres, de massacres de Palestiniens et d’occupation de leurs terres, de mépris du droit international et des centaines de résolutions de l’ONU !
Pour lui, les choses sont simples : tout a commencé le 7 octobre. Le Hamas a tué des Israéliens. Ceux-ci ont le droit de se défendre même en tuant les civils palestiniens par dizaines de milliers, puisque le Hamas se cache parmi eux. Voilà le degré d’intelligence, le niveau intellectuel et la qualité d’analyse de cet ancien président américain…
Pas le moindre signe d’empathie et d’humanité pour les dizaines de milliers de morts sous les bombardements et les centaines de milliers de blessés et d’affamés durant 13 mois de guerre! Pas la moindre allusion à la destruction de toute une ville, de ses infrastructures, ses habitations, ses administrations, ses écoles, ses universités, ses hôpitaux! Non, tous ces ravages et ces massacres n’émeuvent pas l’ancien président. Pour lui, les choses sont simples : tout a commencé le 7 octobre. Le Hamas a tué des Israéliens. Ceux-ci ont le droit de se défendre même en tuant les civils palestiniens par dizaines de milliers, puisque le Hamas se cache parmi eux. Voilà le degré d’intelligence, le niveau intellectuel et la qualité d’analyse de cet ancien président américain d’un conflit qui dure depuis trois quarts de siècle!
C’est à se demander comment un homme âgé de 80 ans, dont 27 avec un statutd’ancien président, puisse être si immoral, si inhumain en défendant l’indéfendable, en justifiant les horreurs d’un Etat génocidaire honni universellement et en se comportant si obséquieusement envers un lobby israélien duquel il n’attend plus rien dans sa vie de vieillard?!
Mais comparons la malhonnêteté, l’absence de tout sens moral et la lâcheté de Bill Clinton qui vit à dix mille kilomètres d’Israël avec l’honnêteté, le sens moral et le courage du directeur du journal israélien Haaretz, Amos Schoken, qui vit en Israël.
S’exprimant dans une conférence à Londres le 3 novembre, Amos Schoken a affirmé : « Le gouvernement Netanyahu impose un régime d’apartheid cruel à la population palestinienne. Il ignore les coûts subis par les Palestiniens et les Israéliens pour la défense et l’extension des colonies. Il opprime les combattants de la liberté palestiniens, qu’Israël qualifie de terroristes. »
Avant même de revenir en Israël, le directeur de Haaretz a été descendu en flammes par Netanyahu et ses ministres qui ont saisi la justice pour « apologie du terrorisme ». Ils ont également annulé tous les abonnements des institutions publiques au journal Haaretz et interdit à tout organisme public toute publicité dans le même journal…
Le brave citoyen israélien mérite d’autant plus le respect et la considération pour son honnêteté et son courage qu’il a beaucoup à perdre en disant la vérité. Et l’ancien président américain mérite d’autant plus le mépris et l’opprobre dont il s’est couvert pour sa malhonnêteté et son obséquiosité envers Israël qu’il n’a absolument rien à perdre en disant la vérité.
L’ancien président américain mérite d’autant plus le mépris et l’opprobre dont il s’est couvert pour sa malhonnêteté et son obséquiosité envers Israël qu’il n’a absolument rien à perdre en disant la vérité.
Mais est-ce vraiment étonnant de la part de ce misérable ancien président que le peuple américain et les millions dans le monde tiennent dans le mépris pour sa relation avec Monica Lewinsky, une stagiaire à la Maison Blanche du temps où il était président dans ce qu’on appelait alors le « Monicagate ».
Trainé en justice, il affirma sous serment qu’il n’avait « jamais eu de relations sexuelles avec Mademoiselle Lewinsky ». Quand ses conversations téléphoniques avec la stagiaire de 22 ans furent rendues publiques, il fut trainé en justice pour « parjure et obstruction de la justice » et soumis à une procédure d’impeachment par la Chambre des représentants. S’il n’avait pas eu le sort de Richard Nixon, c’est parce que le Sénat à majorité démocrate vint à son secours et le sauva.
Mais il y a plus grave encore. Bill Clinton assume une grande responsabilité dans la guerre d’Ukraine et les développements dramatiques qui s’ensuivirent, pas seulement pour les deux belligérants, mais pour la sécurité et la paix dans le monde.
En effet, c’est cet ancien président qui, dès la première année de son premier mandat, décida d’annuler l’engagement donné par son prédécesseur Bush père à Mikhaïl Gorbatchev que « l’OTAN n’avancera pas d’un iota vers l’Est ».
Mais il y a plus grave encore. Bill Clinton assume une grande responsabilité dans la guerre d’Ukraine et les développements dramatiques qui s’ensuivirent, pas seulement pour les deux belligérants, mais pour la sécurité et la paix dans le monde.
C’est lui qui avait ouvert la voie au premier élargissement de l’OTAN vers l’Est qui intervint en 1999 avec l’accueil au sein de la structure militaire atlantique de trois ex-membres du Pacte de Varsovie : la Pologne, la République Tchèque et la Hongrie…
Et quand on lui posa la question pourquoi il ne tient pas l’engagement pris par son prédécesseur, il eut cette réponse cynique : « Les Etats-Unis tiennent toujours leurs engagements, à moins qu’ils ne décident autrement. »
C’est ce méprisable vieillard qui vient nous dire aujourd’hui que, pour se défendre, Israël a le droit de tuer les Palestiniens par milliers et que les Israélites étaient en Terre sainte bien avant les Palestiniens…