Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a limogé mardi 5 novembre 2024 le ministre de la Défense, Yoav Gallant. Il invoque des « écarts importants » entre leurs positions respectives sur la guerre contre le Hamas et le Hezbollah.
Le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, s’est vu offrir le poste de ministre de la Défense. Tandis que Gideon Saar a été choisi pour prendre son poste s’il accepte, selon les médias israéliens.
« De graves divergences sont apparues entre Gallant et moi concernant la gestion de la campagne. Ces désaccords étant accompagnés de déclarations et d’actions qui contredisaient à la fois les décisions du gouvernement et du cabinet ». C’est ce qu’a déclaré Netanyahu dans un communiqué mardi, expliquant sa décision.
Selon Netanyahu, le temps de guerre exige une « confiance totale » entre le chef du gouvernement et le ministre de la Défense. Et cette confiance « s’est érodée » entre lui et Gallant ces derniers mois.
« J’ai fait des efforts répétés pour combler ces lacunes, mais elles n’ont fait que s’élargir. Ces problèmes ont même atteint l’opinion publique de manière inacceptable. Et, pire encore, sont parvenus jusqu’à nos ennemis, qui en ont tiré un certain plaisir et un avantage », a ajouté le Premier ministre.
Netanyahu a salué le remplaçant de M. Gallant, le qualifiant de « bulldozer doté d’une force tranquille et d’une détermination responsable ». Tout en que notant que M. Katz avait dirigé les ministères des Finances et du Renseignement avant d’occuper son poste actuel.
La Maison Blanche a été « très surprise » par le limogeage de Yoav Gallant, a déclaré Barak Ravid, journaliste d’Axios, sur X, citant un responsable américain anonyme. Un porte-parole du Conseil de sécurité nationale a qualifié Gallant de « partenaire important sur toutes les questions liées à la défense d’Israël ». Mais a déclaré que Washington « travaillera en collaboration » avec son remplaçant.
C’est la deuxième fois que Netanyahu limoge Yoav Gallant. La première fois, c’était en mars 2023, lorsque le ministre de la Défense avait ouvertement critiqué les réformes judiciaires du gouvernement. Lesquelles, estimait-il, divisaient la société israélienne et menaçaient l’armée.
À la suite de vastes manifestations de rue, Netanyahou revenait sur sa décision début avril.