2024 sera certainement l’année la plus chaude de l’histoire et aura pour la première fois dépassé 1,5° C de réchauffement moyen. Dans ce cadre, l’agence européenne Copernicus a annoncé, jeudi 7 novembre, que l’ONU met en garde contre le manque de ressources pour s’adapter aux effets, souvent mortels, du changement climatique à travers le monde. L’ouverture de la COP29, lundi 11 novembre, en Azerbaïdjan est une étape cruciale pour la finance climatique.
Un déficit financier à résoudre
Entre 2021 et 2022, le financement public mondial pour l’adaptation est passé de 22 milliards de dollars à 28 milliards en 2022. C’est certainement la plus importante augmentation depuis la signature de l’Accord de Paris en 2015, avec 6 milliards de plus. Cependant, au cours de la COP26 (Glasgow, 2021), les États avaient pris l’engagement de doubler ce montant d’ici 2025 afin d’atteindre 40 milliards de dollars par an.
Et même si on atteignait cet objectif de 40 milliards, le manque de financement demeurerait « important » et les sommes ne répondraient pas à la réalité du défi, selon le PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement). En effet, cela ne diminuerait que de 5 % l’écart par rapport à la fourchette des besoins estimée entre 187 à 359 milliards de dollars par an d’ici 2030.
Farouk Ben Lakhal