Lors d’une conférence africaine sur l’énergie, intitulée « La Semaine africaine de l’énergie (AEW) », des experts ont mis en avant les ressources du continent comme un moyen de garantir la sécurité de l’approvisionnement en pétrole et en gaz naturel dans le sillage d’une augmentation prévue de la demande de consommation mondiale dans les décennies à venir.
La Semaine africaine de l’énergie (AEW) a débuté lundi 4 novembre 2024 au Cap, en Afrique du Sud, et se termine vendredi 8 courant. Les participants comprennent des délégations gouvernementales de plus de 20 pays africains, ainsi que des experts et analystes du secteur pétrolier et gazier.
Lors d’une table ronde ministérielle en marge de l’événement de cinq jours, Haitham al-Ghais, le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a estimé que la demande mondiale d’énergie pourrait augmenter de 24 % d’ici 2050. Cette hausse sera due au doublement prévu du PIB mondial, a déclaré Ghais, ajoutant que le monde aura besoin de sources d’approvisionnement énergétique alternatives.
Il a déclaré que les perspectives de l’industrie pétrolière et gazière africaine étaient positives et ont promis l’engagement de l’OPEP à travailler en étroite collaboration avec les parties prenantes du continent pour lutter contre la pauvreté énergétique.
« L’Afrique ne manque pas de potentiel. La transition sera multidimensionnelle et multi-alimentée », a également déclaré AtulArya, stratège en chef de l’énergie chez S&P Global Commodity Insights, lors du panel d’ouverture de la conférence mardi.
« En Afrique, nous avons vu 58 milliards de dollars investis dans les activités en amont en 2019 et ce montant est tombé à 20 milliards de dollars en 2020. Nous espérons le voir atteindre à nouveau 58 milliards de dollars dans les années à venir », a-t-il ajouté.
Le ministre d’Etat nigérian en charge des Ressources pétrolières, Heineken Lokpobiri, s’est également vanté de la capacité de son pays à accroître sa production pétrolière pour contribuer à lutter contre la « pauvreté énergétique extrême » du continent. Plus de 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité et plus de 900 millions n’ont pas accès à une énergie propre pour cuisiner, alors que le continent détient 12 % des réserves mondiales de pétrole et 7 % de ses réserves de gaz naturel, a souligné Lokpobiri.
S’exprimant lors de la table ronde « Russie-Afrique » de l’AEW, le vice-ministre russe de l’Énergie, Roman Marshavin, a souligné la volonté de Moscou de renforcer la coopération énergétique avec les pays africains. « La Russie possède une vaste expérience dans la création d’installations énergétiques et nous sommes prêts à proposer à l’Afrique des projets principalement dans l’industrie du gaz, l’énergie nucléaire et l’hydroélectricité », a déclaré le responsable cité par TASS.