Zakaria Louati, directeur du programme de soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), a affirmé que la banque, depuis son lancement en Tunisie en 2012, a apporté son soutien à environ 1 900 PME dans le cadre des programmes de transition énergétique, dont 40% dans le domaine de l’économie verte, ainsi que dans de nombreux autres programmes financés par des subventions.
Selon Louati, la banque a joué un rôle dans l’organisation d’ateliers de formation, tels que ceux en cours pour les petites et moyennes entreprises qui exportent vers l’Union européenne, qui doivent être formées et sensibilisées aux défis liés aux empreintes carbone.
Les entreprises tunisiennes sont conscientes de l’impact environnemental, car cela représente un défi auquel elles seront confrontées sur les marchés européens à partir de 2026.
Louati a également souligné que la banque apporte son soutien au partenariat bilatéral avec les autorités tunisiennes à trois niveaux. Le premier a trait aux modifications du cadre législatif concernant la question énergétique en général, lesquelles modifications ont permis d’attirer de nombreux investissements dans le secteur des énergies renouvelables en Tunisie…
Le financement des secteurs publics est le deuxième aspect, notamment en matière d’investissement dans les énergies renouvelables ; alors que le troisième point concerne la coopération technique.
Selon la même source, tous les secteurs exportateurs sont préoccupés par la réussite de cette initiative en matière de carbone, mais certains sont directement touchés par ce qu’on appelle le « CBAM », qui est le mécanisme d’ajustement des limites carbone pour les fabricants de ciment et de fer.
Il a tenu à rappeler que la BERD ne choisit pas de secteurs spécifiques dans son programme de coopération avec la Tunisie, mais que toutes les petites et moyennes entreprises sont intéressées par le programme We Export que la banque met en place avec un financement de l’Union européenne dépassant 7 millions d’euros. Elles sont également intéressées par des formations pour renforcer leurs capacités compétitives afin d’exporter vers l’Europe, peu importe le secteur.
Farouk Ben Lakhal