Le Liban a subi plus de cinq milliards de dollars de « pertes économiques » en un an de conflit entre l’armée israélienne et le Hezbollah, selon une estimation publiée le 14 novembre par la Banque mondiale, qui affirme que près de 100 000 maisons ont été endommagées.
L’étude de la Banque mondiale couvre principalement la période du 8 octobre 2023 au 27 octobre 2024. « Le conflit a endommagé environ 99 209 maisons », précise le rapport de la BM, ajoutant que 18 % d’entre elles ont été « complètement détruites », dont 81% se situent principalement dans le sud du pays, dans les régions de Tyr, Nabatiye, Saida, Bint Jbeil et Marjayoun.
Le conflit a également causé « des pertes économiques de 5,1 milliards de dollars », notamment dans les secteurs du commerce, du tourisme et de l’hôtellerie, mais aussi dans l’agriculture.
Quant aux dégâts causés aux bâtiments, l’institution de Bretton Woods les estime à 3,4 milliards de dollars. La Banque estime également que le conflit « a réduit la croissance du PIB réel en 2024 d’au moins 6,6 % ». Cela s’ajoute à cinq années de forte contraction économique au Liban, selon la BM, faisant allusion à l’effondrement économique qui frappe le pays depuis 2019.
Entre cette crise économique et les répercussions du conflit actuel, le Liban a « perdu son « équivalent de 15 ans de croissance économique », souligne l’institution.