Les ministres de l’Intérieur, Khaled Nouri, du Commerce, Samir Abid, et le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité nationale, Sofiene Bessadok, ont été reçus, vendredi 15 novembre 2024, au Palais de Carthage par le président de la République, Kaïs Saïed.
Selon un communiqué du Palais de Carthage, la rencontre a porté sur « les résultats des opérations menées sur tout le territoire pour mettre fin à la spéculation, au monopole et à la hausse des prix ». Et le chef de l’État de saisir l’occasion pour réaffirmer que ces efforts ne doivent pas se limiter à des campagnes ponctuelles, mais doivent constituer une politique continue tout au long de l’année. « Ces campagnes doivent viser les réseaux criminels organisés opérant dans l’ombre et qui contrôlent les prix et orchestrent la disparition de certains produits », précise le communiqué.
Il a également fait état de la nécessité d’« inventer de nouvelles approches pour lutter contre ces phénomènes », en ce sens que les méthodes utilisées jusqu’à présent ont montré leurs limites.
Toujours selon le communiqué, Kaïs Saïed a salué la réaction positive de nombreux commerçants de détail. En effet, souligne le document, « ces derniers (les commerçants), lorsqu’ils ont été approchés de manière innovante par les agents de contrôle et de sécurité, ont vu leur sens du devoir national ravivé. Nombre d’entre eux ont spontanément réduit leurs prix. Certains, après avoir été sensibilisés de cette manière, ont sorti des marchandises qu’ils avaient cachées et ont abaissé les prix en toute conscience, proclamant haut et fort leur patriotisme avec le slogan « Vive la Tunisie » ».
Le président de la République estime que, « lorsque les Tunisiens ont confiance en ceux qui les dirigent, leur comportement change, ils privilégient l’intérêt collectif, et font preuve de solidarité ».
Par conséquent, le chef de l’État est convaincu que cette prise de conscience et l’application stricte de la loi vont entraîner la fin des réseaux de corruption dans le pays.