La Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) et le ministère de la Santé s’apprêtent à renforcer le réseau de distribution des médicaments anticancéreux dans les hôpitaux publics par la création de trois ou quatre nouvelles unités à l’Institut Salah Azaiez de Tunis, à l’hôpital militaire et dans les hôpitaux publics de Gabès et de Jendouba, selon le responsable de la CNAM, Sadek Ben Hmida.
Il a indiqué, lors de la 16ème rencontre annuelle de l’Association des malades du cancer (AMC) qu’en raison du manque de possibilités logistiques, « il faut mettre en place de nouvelles unités de distribution de tous les types de médicaments anticancéreux dans les divers établissements hospitaliers afin de prévenir les difficultés que les malades du cancer endurent une fois qu’ils sont diagnostiqués et de réduire le fardeau qui pèse sur eux et sur leurs familles dans les processus de recherche de médicaments et de prise en charge par la CNAM », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que la CNAM procède actuellement à l’approbation de la prise en charge de 12 interventions chirurgicales pour des malades du cancer dans le secteur privé afin de soutenir les efforts du secteur public.
« La prise en charge du cancer n’est pas seulement liée au coût des médicaments, mais c’est un protocole multiple qui comprend la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie », a-t-il dit, notant qu’en 2024, la CNAM a pris en charge la radiothérapie dans le secteur privé pour un certain nombre de patients pour un coût de 92 millions de dinars.
Quant aux médicaments thérapeutiques anticancéreux non homologués en Tunisie (importés de l’étranger), leur coût s’est élevé à 300 millions de dinars en 2024 et à environ 120 millions de dinars en 2023, a-t-il dit.
Avec TAP