Lundi 2 décembre 2024, le conseiller au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en charge du dossier social, Fayçal Baklouti, qui s’exprimait sur les ondes de la radio privée Express FM, a fait état d’efforts qui en cours pour actualiser les données aussi bien sur le nombre et que sur la situation professionnelle des docteurs en situation de chômage.
Selon lui, ces informations sont collectées et analysées à travers une plateforme numérique dédiée, laquelle est opérationnelle depuis fin novembre dernier.
Et de préciser: « Nous organisons des réunions régulières avec les docteurs pour comprendre leurs préoccupations et leurs revendications… Le ministère travaille à l’élaboration de projets de lois et d’amendements pour permettre aux docteurs d’intégrer divers ministères, établissements publics, ou encore de s’orienter vers le secteur privé ».
A rappeler que le ministre de l’Enseignement supérieur a rencontré, le 25 novembre, un groupe de représentants des docteurs, rencontre au cours de laquelle il a détaillé les efforts en cours pour améliorer leur situation, a rappelé le conseiller. « Parmi les initiatives majeures figure l’amendement du décret 4259 de 2013, qui limite actuellement le recrutement des chercheurs au cadre strict du ministère et de ses organismes affiliés. Nous voulons élargir leurs opportunités en ouvrant l’accès à d’autres structures capables de valoriser leurs compétences ».
Il est admis que la situation des docteurs est difficile, notamment en termes de précarité persistante pour la plupart d’entre eux. C’est ainsi qu’il y a huit ans, plus exactement en 2016, une première grève de doctorants avait éclaté à Sfax, point culminant de plusieurs années de frustrations accumulées. Aujourd’hui, les docteurs sans emploi se disent enfermés dans un cercle vicieux : nombre d’entre eux restent au chômage, travaillent sous des contrats précaires ou comme vacataires, relève un site de la place.
La question de la situation des docteurs-chômeurs a toujours été évoqué tous les gouvernements successifs, mais jusqu’à présent aucune solution palpable n’a été trouvée.