En parlant d’environnement, Kerkennah préserve son patrimoine culinaire et culturel
Pour mettre en valeur le riche patrimoine matériel et immatériel de l’archipel de Kerkennah, des associations de Béni Khedache, Djerba (gouvernorat de Médenine), Tozeur et Sfax ont participé à « la “Caravane de la Route de la Gastronomie en Tunisie”, qui a démarré le 29 novembre et se poursuit jusqu’au 1 er décembre 2024, à l’initiative de l’association « Tawassoul Al-Ajyal » de Sfax et le réseau des associations de la Route de la Gastronomie en Tunisie.
Cet événement est organisé dans le cadre de la deuxième édition du Festival de la Route de la Gastronomie du Poulpe, un événement initié l’an dernier par l’association Tawassoul Al-Ajyal.
Des acteurs clés du développement, des composantes de la société civile et des professionnels des secteurs touristique, culturel et agricole, en plus de pêcheurs et artisans, ont pris part aux travaux de cette manifestation, dont l’objectif est de préserver et promouvoir les traditions locales.
La création de routes gastronomiques s’inscrit dans le cadre du projet Renforcement du tourisme durable en Tunisie, soutenu par l’agence de coopération allemande GIZ et cofinancé par l’Union européenne dans le cadre du programme Tounes Wijhetouna ».
Les institutions financières sur la voie de la décarbonation
Un deuxième atelier de renforcement des capacités intitulé « Empreinte carbone et décarbonation des institutions financières-IFs », a été organisé, jeudi, 28 novembre 2024, par le Conseil Bancaire et Financier, le Ministère de l’Environnement et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Des acteurs clés du secteur bancaire et financier, notamment des représentants des ministères, des institutions bancaires, des compagnies d’assurance, des SICAR ont, été initiés au calcul de l’empreinte carbone de leurs portefeuilles financiers. Il s’agit de renforcer leurs capacités autour des principes méthodologiques du calcul des empreintes carbone des institutions financières, étape essentielle pour comprendre et réduire leur impact sur l’environnement.
Kraten (Kerkennah): Les chalutiers continuent de détruire les fonds marins de l’archipel
Les côtes nord de l’archipel de Kerkennah enregistre depuis plusieurs semaines l’afflux d’un grand nombre de chalutiers qui procèdent au dragage du fond au mépris de toutes les considérations légales, écologiques et socioéconomiques, a dénoncé l’Association Kraten de développement durable, de culture et de loisirs dans un communiqué.
L’association, qui a recueilli les témoignages de plusieurs pêcheurs artisanaux à ce propos, a réitéré son appel aux autorités locales et nationales à intervenir pour mettre fin à cette pratique interdite par la loi et qui met en danger le fond marin des îles. Cette pratique constitue également, une menace pour les sources de revenus des pêcheurs artisanaux. Des correspondances ont été adressées, dans ce sens par l’association aux autorités y compris la présidence du gouvernement.
Pour elle, en dépit de multiples alertes lancées « l’Etat continue à faire la sourde oreille face aux préoccupations des marins-pêcheurs et des violations quotidiennes de la loi ».
La situation environnementale se dégrade au quotidien à Kerkennah et l’impact est catastrophique sur les habitants, estime l’association. « Après la disparition de l’éponge depuis quelques années et l’extermination en cours de la poulpe dont la pêche en dehors de la saison continue, les chalutiers continuent la pêche à la drague provoquant la désertification totale des fonds marins au nord de l’archipel » a ajouté l’association, tirant la sonnette d’alarme sur les violences sociales qui peuvent découler de la disparition des sources de revenus des habitants de ces îles.
Les interventions du Fonds de dépollution étendues à l’économie verte, bleue et circulaire
Les interventions du Fonds de dépollution sont désormais étendues à l’économie verte, bleue et circulaire, en vertu d’un amendement de l’article 58 du projet de Loi de finances 2025 (PLF).
Cet article a été adopté, jeudi, 28 novembre 2024, par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), avec 89 voix pour, 5 abstentions et 24 voix contre, et ce dans le cadre des plénières réservées à l’examen du PLF 2025.
L’article amendé prévoit la mise en place d’une ligne de financement pour accorder des prêts à moyen et long terme à des conditions favorables aux jeunes entrepreneurs et aux entreprises, pour financer, créer et développer des projets dans le domaine de l’économie verte, bleue et circulaire.
Une dotation de 20 millions de dinars sur les ressources du « Fonds de dépollution » sera allouée à cette ligne, dont la gestion sera confiée aux banques dans le cadre de conventions conclues avec le ministère des Finances et le ministère de l’Environnement.
Le Fonds de Dépollution est un fonds spécial du trésor créé en vertu de la loi n° 92/122 du 29 décembre 1992, portant loi des finances pour la gestion 1993. Le FODEP a pour principales missions d’encourager les entreprises à réaliser des projets visant à protéger l’environnement contre la pollution occasionnée par leurs activités, ou les inciter à mettre en place des projets de réhabilitation et d’amélioration du rendement épuratoire des installations de dépollution déjà existantes.
Hackathon méditerranéen de la jeunesse pour l’eau
Le Hackathon méditerranéen de la jeunesse pour l’eau aura lieu du 25 au 28 février 2025, à Fès au Maroc, à l’initiative de l’Union pour la Méditerranée (UpM). Il est ouvert aux jeunes innovateurs ressortissants des Etats membres de l’UpM âgés de 18 à 35 ans. Ces jeunes doivent être intéressés par « la conception des solutions créatives pour relever les défis et saisir les opportunités liés au Nexus Eau-Énergie-Alimentation-Écosystèmes (WEFE) », selon l’UpM.
Il s’agit de former des équipes composées de 2 à 3 membres, prêtes à réfléchir et à identifier des solutions pour des problématiques urgentes liées à l’eau, à l’énergie, à l’alimentation et aux écosystèmes. Les trois meilleurs projets seront sélectionnés le dernier jour et bénéficieront d’un soutien technique et financier dans les mois suivants.
L’équipe gagnante recevra 3 000 euros (environ 9 963,8 dinars), tandis que les deux équipes finalistes recevront chacune 1 000 euros (environ 3 320 dinars). Les équipes lauréates bénéficieront également d’un mentorat continu pour perfectionner et développer leurs solutions, garantissant un impact durable.
Les candidatures par équipe doivent être soumis avant le 13 décembre 2024.
De nouveau, les lobbyistes du fossile fortement présents à la Conférence du climat
Une forte présence des lobbyistes des énergies fossiles a été constatée à la 29e Conférence des Parties (COP29) sur le climat, qui s’est déroulé à Bakou en Azerbaijan, du 11 au 22 novembre 2024.
Selon la coalition d’ONG « Kick Big Polluters Out », pas moins de 1 773 lobbyistes liés à ce secteur ont participé cette année à la Conférence de l’ONU sur le climat, un chiffre qui suscite l’inquiétude des acteurs engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique.
La prolifération des lobbyistes issus des énergies fossiles au sein des COP est une tendance qui ne cesse de croître. En 2023, leur nombre à Bakou dépasse même les délégations nationales, à l’exception de celles de l’Azerbaïdjan, du Brésil et de la Turquie.
Ces représentants pourraient éclipser les voix des pays les plus vulnérables au changement climatique. À titre d’exemple, la délégation combinée des dix nations les plus exposées aux effets climatiques (Tchad, Îles Salomon, Niger, Micronésie, Guinée-Bissau, Somalie, Tonga, Érythrée, Soudan et Mali) compte seulement 1 033 délégués, bien moins nombreux.
Textile: Seulement 0,3% des matériaux utilisés proviennent de sources recyclées
Seulement 0,3 % des matériaux utilisés par l’industrie textile mondiale proviennent de sources recyclées, et il n’y a pratiquement pas de recyclage de textile à textile, constate le rapport Circularity Gap Report Textiles récemment publié par l’organisation d’impact Circle Economy et la Fondation H&M.
L’industrie textile mondiale, y compris la mode et les textiles d’intérieur, consomme 3,25 milliards de tonnes de ressources chaque année pour produire des articles de plus en plus éphémères. Seulement 0,3 % de ces matériaux proviennent de sources recyclées, principalement des bouteilles en plastique.
L’utilisation de textiles recyclés dans la production reste minime, tandis que les fibres synthétiques dérivées du pétrole, comme le polyester, gagnent du terrain et représentent désormais 63 % des matériaux utilisés pour fabriquer nos vêtements, selon ce même rapport, qui appelle à une action urgente pour réduire l’impact environnemental de l’industrie en adoptant les principes de l’économie circulaire tels que la réutilisation, le recyclage et la « slow fashion ».
L’un des principaux obstacles à la circularité des textiles est la surproduction de vêtements bon marché, de qualité médiocre et essentiellement synthétiques, les marques de grande distribution sortant aujourd’hui jusqu’à 24 collections par an.
L’industrie textile est devenue l’une des plus grandes consommatrices de ressources, ce qui entraîne des dommages environnementaux dans le monde entier.
Le rapport estime que le secteur contribue pour près de 3,5 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) liées au changement climatique, pour 5 % à la surcharge en nutriments qui perturbe les écosystèmes marins et d’eau douce, et pour 3,5 % à la pénurie d’eau.
L’économie circulaire gagne en popularité, mais manque d’action. Les rapports sur l’écart de circularité ont fourni une analyse et une théorie cruciales sur l’état mondial de la circularité depuis 2019.
Avec TAP