Le cyclone Chido, qui a frappé Mayotte le samedi 14 décembre, a entraîné la mort d’au moins 14 personnes, selon l’AFP. Le bilan reste provisoire, et les conséquences pourraient être encore plus graves. Ambdilwahedou Soumaila, maire de Mamoudzou, la capitale de Mayotte, a indiqué que le centre hospitalier de l’île (CHM) avait pris en charge 9 blessés graves et 246 blessés plus légèrement touchés.
Selon Météo-France, Chido est le cyclone le plus puissant à avoir frappé Mayotte depuis plus de 90 ans, avec des rafales dépassant les 220 km/h. L’archipel s’est transformé en scène dramatique : des poteaux électriques sont tombés, des arbres ont été déracinés, des toitures et des cloisons en tôle ont été emportées. Une grande partie de la population vit dans des conditions précaires, un détail qui n’a fait qu’amplifier l’ampleur des dégâts.
Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, a évoqué une situation « dramatiques » après une réunion interministérielle de crise, soulignant qu’il serait fort possible que les dégâts humains soient plus conséquents.
Il a annoncé qu’il se rendrait sur place, lundi 16 décembre, accompagné du ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet. Selon Agnès Pannier-Runacher, ministre démissionnaire de la Transition écologique, plus de 15 000 foyers sont privés d’électricité, aggravant ainsi les conditions de vie dans l’archipel.
À partir de début de semaine, 162 militaires de la sécurité civile et des sapeurs-pompiers venus de l’Hexagone renforceront les 110 personnels déjà sur place depuis vendredi. Mounira, une habitante de Kawéni, le plus grand bidonville de France, a témoigné : « Tout a été emporté, tout a été rasé. »