Le ministère des Finances vient de publier les résultats provisoires relatifs à l’exécution du budget de l’État à fin septembre 2024. Il en ressort un déficit budgétaire de 994 millions de dinars au cours des neuf premiers mois de l’année 2024 contre 1,424 milliard de dinars de dinars l’année dernière, soit une progression significative de 30%.
Cependant, et en dépit de cette amélioration, le projet de loi de finances au titre de l’exercice 2024 prévoit dans ses lignes un déficit budgétaire à fin décembre 2024 de 11,515 milliards de dinars contre 11,326 milliards de dinars en 2023.
L’impôt sur le revenu rafle la part du lion des recettes fiscales
S’agissant des recettes fiscales, le document du ministère des Finances indique qu’au terme des neuf premiers mois de l’année en cours, il ressort une augmentation des recettes fiscales de l’ordre de 9,5%, soit 31 milliards de dinars. Les recettes fiscales renferment les impôts directs, établis à 13,359 milliards de dinars, en hausse de 11,4%, et les impôts indirects atteignant 17,721 milliards de dinars, soit une progression de 8,2%.
En outre, la composition des impôts directs est, dans sa majeure partie, constituée de l’impôt sur le revenu avec 9,257 milliards de dinars, soit une hausse de 8,4%, dont 6,430 milliards de dinars d’imposition sur les salaires, représentant une augmentation de 7,5%.
La partie moindre de l’impôt direct est composée de 4,102 milliards de dinars provenant des impôts sur les sociétés et réalisant une hausse de 18,6%. Ces recettes fiscales déclinent 3,170 milliards de dinars d’IS sur les sociétés non pétrolières, soit une progression de 15,2% et 931,7 MDT sur les sociétés pétrolières, soit une hausse considérable de 31,7%.
Au chapitre des impôts indirects, les résultats provisoires relatifs à l’exécution du budget de l’État indiquent un montant de 8,194 milliards de dinars provenant de la TVA, marquant une hausse de 6,5%, de 2,964 milliards de dinars, provenant des droits de consommation avec une augmentation de 6,5% ainsi que de 1,461 milliard de dinars de droits de douane avec une hausse de 9%.
Les dépenses d’investissement en baisse
Par ailleurs, au chapitre des dépenses relatives au budget de l’État, il ressort dudit document qu’elles se sont établies à hauteur de 34,203 milliards de dinars, enregistrant une hausse de 7,2% en comparaison des neuf premiers mois de l’année précédente.
Les dépenses sont composées du paiement des salaires de la fonction publique, poste représentant la plus grande partie du budget avec 48%, pour 16,592 milliards de dinars, soit une hausse de 3%; les dépenses d’intervention pour un montant de 8,329 milliards de dinars, en hausse de 12,6%; les dépenses des intérêts de la dette pour 4,873 milliards de dinars, en augmentation considérable de 20%; les dépenses d’investissement pour 3,010 milliards de dinars, en baisse de 2,4% et enfin les dépenses de gestion pour 1,368 milliard de dinars, en hausse de 11,8%.