Revenant sur la récente visite officielle du chef du Gouvernement, Mehdi Jomaa, aux Etats-Unis et son impact sur la coopération économique entre les deux pays, Abdelkader Boudriga, universitaire et expert financier, a souligné que suite à la dégradation de la note souveraine de notre pays, la Tunisie ne peut s’en sortir seule, sans l’aide des autres pays amis.
« La Tunisie a fait appel aux Etats-Unis, afin de lui fournir des fonds et de se porter garant pour l’octroi de crédits. Or, les relations avec Washington se sont notablement détériorées, à cause de la désastreuse attaque de l’ambassade américaine à Tunis en septembre 2012. Il fallait par conséquent chercher à améliorer ces relations et à booster les liens économiques », a rappelé l’expert financier. Et d’ajouter : « La visite effectuée par le chef du Gouvernement vise à passer à la phase suivante, à savoir l’instauration d’une zone de libre-échange avec les Etats-Unis ».
Réagissant à la déclaration de Mehdi Jomaa, qui avait appelé Barack Obama à considérer la Tunisie comme étant une start-up, M. Boudriga trouve cette comparaison malheureuse, puisque, selon lui, la Tunisie devrait tabler sur le moyen et long terme et non sur le retour sur investissement immédiat, tel que le stipule la notion de start-up.
Et de conclure : en ce qui concerne les éventuels crédits américains, « il faut emprunter non pas pour consommer, mais plutôt pour investir ».