Le Financial Times a rapporté, le 22 décembre 2024, que le ministre qatari de l’Energie, Saad Al-Kaabi, a déclaré que son pays cesserait ses expéditions de gaz vers l’Union européenne si celle-ci imposait une nouvelle législation qui punirait les entreprises qui ne respectent pas les normes strictes de reporting environnemental, social et de gouvernance pour les grandes entreprises opérant sur le territoire des États membres de l’Union européenne.
Le Qatar est l’un des plus grands producteurs de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde, aux côtés des États-Unis, de la Russie et de l’Australie.
Les pays asiatiques, avec en tête la Chine, le Japon et la Corée du Sud, constituent le principal marché du gaz qatari. Mais celui-ci reçoit une demande croissante de la part des pays européens cherchant à réduire leur dépendance à l’égard de Moscou dans ce domaine, depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022.
L’année 2023 a vu la signature d’une série d’accords à long terme dans ce domaine avec le chinois Sinopec, le français TotalEnergy, le britannique Shell et l’italien Eni. Ces accords, qui s’étendent tous sur 27 ans, sont les plus longs de l’histoire de la production de gaz naturel liquéfié.
Les exportations annuelles moyennes de GNL depuis et vers le Qatar, troisième exportateur mondial de GNL, se situaient entre 10,1 et 10,5 milliards de pieds cubes par jour, entre 2020 et 2023.