L’Envoyé spécial des Nations unies pour le financement du développement, Mahmoud Mohiédine, a déclaré, le 22 décembre 2024 que l’accent mis sur l’économie interne des États-Unis d’Amérique limiterait l’utilisation des tarifs douaniers comme outil économique dans la nouvelle administration de la Maison Blanche au cours de l’année prochaine.
M. Mohiédine a souligné, dans une interview avec Al Arabiya Business, que les guerres commerciales pourraient avoir un impact négatif. De même que les pays qui dépendent fortement des importations seront prudents dans l’utilisation de ces droits de douane, surtout s’ils atteignent des taux élevés contre la Chine et d’autres pays.
Il a souligné que l’attention portée au consommateur et à l’électeur américains sera cruciale, car l’inflation doit être contrôlée et le niveau de vie doit être amélioré en augmentant la productivité et la production intérieure.
L’Envoyé spécial s’attend à ce que les taux d’inflation diminuent dans les années à venir dans le monde, avec une amélioration du niveau de vie. Soulignant que les politiques économiques doivent prendre en compte l’impact des tarifs douaniers et des réductions d’impôts sur l’inflation et le marché du travail.
Il a déclaré que les attentes en matière d’inflation mondiale sont bien inférieures à celles de ces dernières années. Tout en ajoutant que le niveau d’inflation mondiale en 2022-2023 a atteint 9 %, il devrait atteindre 4 % en 2025.
« Pour les pays développés, les taux d’inflation attendus oscilleront entre 2 % et 2,5 %. Tandis que dans les pays en développement, ils diminueront de 8 % à moins de 6 % », a-t-il poursuivi.
Concernant les attentes en matière de taux d’intérêt, il a noté que les Banques centrales seront confrontées à des défis pour équilibrer les taux d’inflation et le taux de change.
M. Mohiédine a souligné l’importance de s’éloigner d’une focalisation trop forte sur un seul secteur. Il note enfin que la diversification économique est le moyen de parvenir à une croissance durable.