L’économie de la zone euro connaîtra une dynamique moindre l’année prochaine que prévu et n’enregistrera qu’une croissance légèrement supérieure à celle de 2024, selon une enquête menée par Bloomberg auprès d’économistes, publiée lundi 23 décembre 2024.
En particulier, les analystes interrogés par l’agence Bloomberg prévoient désormais une croissance de l’économie de la zone euro d’environ 1 %, légèrement meilleure que le +0,8 % attendu à la fin de 2024, mais inférieure au +1,2 % qu’ils avaient prévu précédemment. En conséquence, ils ont abaissé leurs prévisions de croissance de la zone euro en 2026 de +1,4 % à +1,2 %.
Pour l’Allemagne, qui est aux prises avec une récession croissante dans son principal secteur économique, l’industrie manufacturière, les économistes prévoient désormais une croissance de 0,4 % en 2025 et de 1 % en 2026, soit une baisse de 0,3 % chaque année.
Les prévisions pour la France ont également été revues à la baisse, tandis que l’économie espagnole devrait croître légèrement plus que prévu.
Il convient de noter que les prévisions de l’enquête de Bloomberg sont plus pessimistes que celles de la Banque centrale européenne, qui a également revu à la baisse ses perspectives de croissance dans la zone euro ce mois-ci.
Les responsables de la BCE s’attendent toutefois à ce que les ménages continuent de stimuler la croissance économique à mesure que les revenus augmentent et que l’inflation se stabilise vers l’objectif de 2 %.
« Il y a de fortes raisons de croire qu’il y aura une amélioration de l’économie au cours des deux prochaines années », a déclaré Philip Lane, économiste en chef de la BCE, dans un podcast publié vendredi 20 décembre. Mais selon lui, « même si la consommation augmente actuellement, elle pourrait connaître un léger ralentissement, car dans un monde d’incertitude, peut-être que certaines personnes retiennent leurs actions en matière de consommation ».
Les économistes interrogés par Bloomberg s’attendent à ce que l’inflation dans la zone euro ralentisse à 2 % au deuxième trimestre 2025, un niveau où elle se maintiendra avant de retomber à 1,9 % un an plus tard.
L’inflation structurelle (qui exclut les prix de l’énergie et des produits alimentaires), l’une des principales préoccupations de la BCE, devrait ralentir plus rapidement que ne le prévoyait un précédent sondage Bloomberg, tombant à 2 % au troisième trimestre 2025.