Le rapport des Indices d’Attractivité et de Stabilité en Afrique vient d’être publié dans sa 12ème édition par l’Institut Amadeus. Un rapport qui a été réalisé en partenariat avec Casablanca Finance City Authority (CFCA).
Il est question d’une évaluation de l’attractivité économique des 54 pays du continent africain, dont la Tunisie.
Il est constaté dans ledit rapport que certains pays ont réussi à conforter leur attractivité, grâce à la mise en place de réformes et l’engagement d’investissements stratégiques.
En revanche, d’autres pays peinent à relever des défis de taille, de surcroît sur fonds de tensions géopolitiques assorties de crises climatiques à même d’affaiblir leur quête de stabilité et de résilience.
Le Maroc conserve la tête du classement, la Tunisie est 9ème
Selon ce rapport, la Tunisie se classe à la 9ème position avec un score de 66,15. En renfermant le potentiel et la dynamique du marché avec une note de 58,75, la qualité de la régulation avec une note de 65,63; ainsi que la productivité des facteurs avec une note de 74,25.
Le Maroc, pour sa part, conserve sa place de premier de la classe en termes d’attractivité avec une note finale de 77,45 incluant 70,75 pour le potentiel du marché, 82,25 pour la qualité de la régulation et 77,75 pour la productivité des facteurs.
Le Royaume chérifien est suivi de l’Afrique du Sud avec une note globale de 76,88, portée par une productivité des facteurs significatives de 80,25 mais une régulation pouvant être perfective de 78,00 et un potentiel sensiblement plus faible que celui du Maroc, de 72,00.
L’Egypte se retrouve en troisième position avec une note de 75,80, grâce à un fort potentiel de marché avec 81,00, rendu possible grâce à une demande locale croissante et une importante attractivité pour les IDE. A contrario, la régulation demeure un point faible avec une note de 69,50.
Ensuite, l’on retrouve l’Ile Maurice avec un score d’attractivité de 75,20, compensant l’étroitesse de sa taille économique par une forte régulation avec une note de 83,00 assortie d’une productivité importante avec 81,00.
Le Botswana complète le top 5 avec une note globale de 70,03 en cinquième position, se démarquant ainsi par une stabilité réglementaire appréciable avec une note de 77,75 et un potentiel de marché considéré plutôt comme restreint avec une note timide de 61,00.
La Tunisie à la 17ème place en termes de stabilité
L’Institut Amadeus a également fait part dans son rapport d’un classement selon l’Indice de stabilité en Afrique au titre de 2024 qui permet aux entreprises d’avoir une bonne visibilité en matière d’investissement à long terme.
Ainsi, en tête de ce classement se trouve l’Ile Maurice avec une note finale de 77,25. Elle est suivie du Maroc avec une note de 76,04, des Seychelles avec une note de 75,43, du Cap-Vert avec une note de 74,13 et, en fin du top 5, du Botswana avec une note de 70,40.
La Tunisie, quant elle, occupe la 17ème place dans ce classement déclinant une note globale de 57,14 renfermant 53,83 pour la résilience de l’Etat, 62,00 pour la résilience aux vulnérabilités sociales et environnementales et 55,11 pour la sociologie de l’Etat dans le contrôle de la violence et la sécurité.
Meilleures que la Tunisie dans leur classement, l’Egypte occupe la 10ème position avec une note de 61,48 et l’Algérie est 12ème avec une note de 61,08. Les pires élèves de la classe sont la Libye avec une note de 29,58 et le Soudan avec une note de 26,93.
A noter que ces indices sont reconnus comme des dispositifs de référence qui permettent d’avoir une vision comparative mais également dynamique des performances des pays africains, et ce en termes d’attractivité et de stabilité. Grâce à ces outils, il est possible d’avoir une évaluation des trajectoires de l’attractivité économique et de la stabilité multidimensionnelle des différents pays composant le classement.
Le rapport d’Amadeus inclut plus de 70 sous-indicateurs qui proviennent de données internationales, de statistiques nationales ainsi que d’analyses effectuées par des experts de l’Institut.