Invité à s’exprimer sur la visite officielle de la délégation tunisienne aux Etats-Unis et les perspectives et horizons de l’économie tunisienne, le ministre de l’Economie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, de retour de Washington, a affirmé avoir eu des rencontres avec des représentants du département de l’Etat et du Trésor, du FMI, de la Banque Mondiale, de la BIRD, de la BEI et également de l’agence de notation Moody’s .
Revenant sur sa rencontre avec les dirigeants de l’Agence Moody’s , il a souligné avoir exposé, deux heures durant, à ses interlocuteurs, l’évolution positive de la Tunisie, en termes de sécurité et d’adoption de la nouvelle Constitution. Le but de la rencontre est d’amener cette agence de notation à revoir à la hausse notre note souveraine. « J’ai demandé à ce que l’Agence change au moins les perspectives de négatives à stables, ce serait déjà un grand pas ! », a-t-il confirmé.
Evoquant la fameuse expression prononcée par Mehdi Jomaa, à savoir que la Tunisie est une «start-up democracy», le ministre a rappelé que cette notion a suscité beaucoup d’intérêt chez nos interlocuteurs américains, car elle reflète bien la réalité tunisienne : notre pays est semblable à une petite institution, qui vit sa transition démocratique et qui a besoin d’être soutenue et consolidée pour décoller.
Revenant à la situation intérieure et plus précisément le taux de croissance estimé, le ministre de l’Economie et des Finances a déclaré que le nouveau Gouvernement a misé sur la franchise et la transparence, d’où ses chiffres plutôt réalistes. « Les 4% de croissance annoncés par l’ancien gouvernement relèvent de l’utopie ! On a préféré émettre un taux de 2,8 % car c’est bien plus réaliste. Nous ne voulons pas lancer des chiffres que nous ne pouvons atteindre et qu’on doit revoir à la baisse à la fin de l’exercice ». Et d’insister : « D’ailleurs, ce taux a été validé et adopté par le FMI et la BM ».