L’historien, homme de théâtre et homme politique, Habib Boulaarès, est décédé hier, vendredi 18 avril 2014 à Paris à l’âge de 80 ans.
Diplômé en lettres anglaises, en journalisme et en économie, il est, en 1953, réfugié politique au Caire. Il assure alors le secrétariat de la section tunisienne du Bureau du Maghreb arabe, créé en 1947 dans la capitale égyptienne, et milite pendant cette période pour la cause algérienne.
À l’aube de l’indépendance, le défunt entame une carrière de journaliste et devient directeur du quotidien El Amal entre 1960 et 1967 puis président-fondateur de l’agence Tunis Afrique Presse(TAP) entre 1961 et 1962. Il occupe ensuite la fonction de directeur général de la RTT entre 1962 et 1964. Il collabore également à l’hebdomadaire Jeune Afrique entre 1975 et 1982.
Habib Boularès entre pour la première fois dans le gouvernement en 1970 comme ministre de la Culture et de l’Information ; il quitte ce poste en 1971. Dix-sept ans plus tard, il est nommé ministre de la Culture en 1988, ministre des Affaires étrangères en 1990 puis brièvement ministre de la Défense en 1991 avant d’être élu à la présidence de la Chambre des députés. Il quitte le perchoir en 1992. En 2002, il est désigné par les chefs d’État maghrébins pour occuper le poste de secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe. Il décide de prendre sa retraite en 2006.
Habib Boulares est aussi l’auteur de plusieurs œuvres littéraires et théâtrales telles que la célèbre pièce de théâtre Mourad III, écrite en 1960.