Ahmed Karm, directeur général d’Amen Bank, est revenu le 18 avril sur le rôle des banques dans le soutien aux PME et aux particuliers. Pour lui la banque doit soutenir toute idée et toute entreprise cherchant à assurer la financiarisation du pays.
Émanant de sa propre conviction que les banques devraient cibler toute les catégories de clientèle, il a exposé sa vision sur cet aspect : « Il s’agit d’un phénomène contre lequel il faut mener une bataille de longue haleine, à savoir la marginalisation des entreprises et des citoyens et de les voir en dehors du circuit financier. » Avant d’affirmer qu’il faut les aider à intégrer ledit circuit.
Revenant sur les performances réalisées par Amen Bank durant le premier trimestre de 2014, il a déclaré que le premier trimestre n’est pas toujours très significatif. Cependant « nos performances pour l’année 2014 évoluent conformément à nos objectifs, ce qui nous permettra de réaliser le résultat attendu », affirme-t-il avec confiance.
Illustrant cette réussite par des chiffres, il a affirmé qu’Amen Bank se positionne comme étant la troisième banque de la place avec un bilan total qui dépasse 7,6 milliard de dinars et ses produits d’exploitation bancaire ont enregistré une progression de 23,1 millions de dinars « tous ces chiffres là sont en progression ».
Pour le banquier, Amen Bank fait partie des banques qui s’ouvrent sur le monde universitaire, qualifiant le rapport de sa banque de très poussé avec les universités : « Nous croyons réellement à l’importance d’un pont que nous pouvons créer et développer entre Amen Bank et les université tunisiennes »
Expliquant les détails du rapport d’Amen Bank avec l’université, le directeur général nous a fait savoir que son établissement reçoit plusieurs étudiants dans ses différents départements dans le cadre de leurs stages. D’ailleurs, la banque est en train de négocier avec plusieurs universités et écoles d’ingénieurs pour pouvoir assurer des formations qui tiennent compte des métiers des finances.
Ahmed Karam nous a également fait savoir que plusieurs recrutements de jeunes diplômés, et de jeunes ingénieurs ayant présenté une vocation d’analyse pertinente dans le secteur financier ont été réalisés : « Et pourtant je pense que nous ne faisons pas assez car les relations doivent être plus permanentes et plus directes avec l’entreprises », nuance-t-il.
Il a recommandé de bien encadrer les élèves et les étudiants : « Je constate que le besoin d’une prise en charge plus développée de l’étudiant durant son cursus universitaire et de l’élève lors de sa scolarité s’impose étant donné que le niveau n’est plus ce qu’il était auparavant ».
D’après notre interlocuteur, le jeune étudiant a besoin d’un encadrement assez important pour qu’il puisse maîtriser convenablement les bases du métier et l’établissement banquier se chargera ensuite de le former aux techniques les plus élaborées du métier. Ainsi il pourra compléter sa formation universitaire « car on ne peut pas tout demander à la formation universitaire », dit-il.
Le rôle de l’université demeure important aux yeux de ce banquier car c’est elle qui lui donnera le niveau de base qui lui permettra plus tard d’assimiler convenablement les techniques bancaires.
Il est à noter que toutes ces déclarations ont été données en marge d’une conférence intitulée « Services nouveaux, relais de croissance » donné par notre interlocuteur hier le 18 avril à l’université privée Sesame.