Un frémissement certes, mais il faut ne pas crier victoire. Voici l’essentiel du message délivré par le ministre de l’Economie et des Finances, Hakim Ben Hamouda, et le gouverneur de la BCT, Chedli Ayari, aux journalistes qu’ils ont rencontrés, jeudi 8 mai 2014, au siège de l’institut tunisien d’émission.
Le bulletin de conjoncture présenté par Hakim Ben Hamouda et Chedli Ayari, le 8 mai 2014, fait apparaître un mieux-être pour l’économie tunisienne qui a « bénéficié d’un regain de confiance qui a fait défaut en 2013 suite à la crise ».
Un regain de confiance qui est perceptible au niveau du secteur touristique qui réussira en cette année 2014 à nous faire oublier les années 2011, 2012 et 2013. Les résultats seront au niveau de l’année 2010. Une saison touristique jugée exceptionnelle. Avec notamment l’accueil de « 7 millions de touristes ».
Autre motif d’optimisme, la bonne tenue de la saison agricole. Avec une bonne saison au niveau de la « récolte des olives » et pour « les céréales ». Une bonne tenue que confirmeront les résultats des mois de mai et de juin. Du côté des phosphates ça bouge aussi vu que la production a repris son cours normal.
Mais les points noirs sont encore là
Les recettes fiscales sont également de la partie. Dans la mesure où elles s’améliorent et viennent irriguer un budget de l’Etat qui en a bien besoin.
Aussi, le taux de croissance peut grimper à 3% au cours du troisième trimestre 2014. Il est prévu à 2,8% pour l’heure. « Mais, Christine Lagarde, la Directrice Générale du FMI, a souligné, le 7 mai 2014, au cours d’une réunion au Maroc, que le taux de croissance de la Tunisie va dans les 2,9% ».
Mais, les points noirs sont encore là. Le ministre de l’économie des finances et le gouverneur de la BCT n’ont pas manqué d’attirer l’attention de l’ « aggravation de la situation en matière de balance des paiements ».
Le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie a évoqué, dans le même ordre d’idées, la « saignée » au niveau de l’importation des hydrocarbures : 300 millions de dollars par mois.
Et les réserves de change en prennent un coup (96 jours) et l’ « euro, qui est à 2,23 dinars, grimpe » ; « la monnaie nationale ne peut être que lâchée ».