Nous publions aujourd’hui la troisième et dernière partie de la séquence du billet économique, publié par le Département Recherche de l’Intermédiaire en Bourse MAC SA, qui analyse les orientations économiques du nouveau gouvernement.
Le gouvernement doit prouver sa fermeté contre le banditisme des circuits de distribution, et contre les thèses populistes qui fleurissent un peu partout sur l’échiquier politique.
Sa volonté de partager avec le citoyen une partie du coût des réformes, comme le montrent les dernières mesures portant sur la réduction des salaires des ministres, sur la conversion des bons d’essence en primes, et sur la cession des voitures de fonction … même si elles arrivent avec retard, va dans le bon sens.
Le gouvernement doit rompre au plus vite avec l’hésitation qui conditionne son action sur la question de la fiscalité, et montrer plus de fermeté face aux activités informelles. Rappelons que l’effort budgétaire ne doit pas porter uniquement sur les dépenses. Un réservoir d’opportunités reste à explorer par une action sur les recettes fiscales, pour assainir les finances publiques.
Le gouvernement gagne en crédibilité s’il investit un peu moins dans le show et un peu plus dans l’action courageuse. L’audace ne se décrète pas, elle se vit par la force de l’engagement à tous les niveaux.
L’euphorie du redressement de l’économie tunisienne n’est pas encore au rendez-vous. Les Tunisiens restent encore départagés entre optimisme et pessimisme. Entre l’optimisme de ceux qui misent sur la sortie du « tunnel politique » pour déclencher une dynamique de croissance capable de ramener les finances publiques sur un chemin soutenable. Et le pessimisme de ceux qui voient dans le retard des réformes leur ticket d’entrée dans un « toboggan économique » avec son spectacle d’austérité à la grecque.
Restons optimistes et réformons au plus vite notre économie, pour barrer la route au deuxième scénario.
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