Qu’il soit urbain ou maritime, le chantier du transport demeure épineux et nécessite de grandes réformes, Chiheb Ben Ahmed, ministre du Transport, a exposé les problèmes de ce secteur et proposé les solutions possibles, lors de son intervention sur les ondes de Shems fm.
Évoquant les problèmes endémiques du secteur du transport, Chiheb Ben Ahmed a pointé du doigt le déficit dont souffrent les sociétés de transport public qui s’élève à 1300 millions de dinars, ce qui constitue 30% du déficit de toutes les sociétés publiques. « Ces problèmes ne datent pas d’aujourd’hui et ils se sont aggravés après la révolution », rappelle-t-il. D’après le ministre, le déficit est dû à l’aspect social des 26 sociétés du secteur public.
Chiheb Ben Ahmed a fait savoir que depuis sa nomination, il a préparé une feuille de route pour sauver les sociétés en question « pour garantir la continuité et l’amélioration des services », précise-t-il. En effet, la feuille de route se base sur cinq axes, à savoir la compétitivité logistique, la restructuration, le dialogue social, la sécurité et la gestion du risque et la bonne gouvernance.
Revenant sur la situation du port de Radès, il a rappelé qu’il est saturé, étant donné qu’il assure 80% du trafic portuaire national. Les 20% restants sont assurés par les autres ports. Des mesures nécessaires seront mises en place : « Après la visite du chef du gouvernement au port de La Goulette, une cellule de crise a été constituée aux ministères du Transport, de la Défense, de l’Intérieur et de l’Economie et des Finances », a-t-il déclaré.
Parmi les mesures qui ont été mises en œuvre, il y a le changement du directeur général de la STAM. De même, une loi a été élaborée pour inciter les exportateurs à lever leurs marchandises du port en payant uniquement les frais de quatre mois, même pour ceux dont les marchandises sont restées au port pour une période de 10 ans.
« Bientôt cette loi sera adoptée par le gouvernement », annonce-t-il. Pour ce qui est du port de La Goulette, il est question de le débarrasser de toutes les marchandises détériorées et de préparer un espace pour les voitures saisies, avant leur mise aux enchères publiques.
Répondant à une question relative à l’augmentation des prix des moyens du transport, il a affirmé que les augmentations prendront en considération le pouvoir d’achat de chaque région : « Nous avons opté pour les augmentations, afin d’améliorer la qualité du service et sa continuité », conclut-t-il.