Le Brésil devra s’attendre à des revenus équivalents à au moins 6,7 milliards de dinars. La FIFA a reçu, pour sa part, 5,17 milliards de dinars au cours du mondial 2006. Voyage dans les comptes de la plus grande manifestation sportive au monde.
La Coupe du monde de football, une affaire de gros sous ? Cela va sans dire ! Mais, comme on le dit bien, cela ira encore mieux en le disant. Autant dire qu’il est bien utile de présenter quelques chiffres. Sans doute pour saisir l’importance économique d’un événement planétaire qui concerne le sport le plus pratiqué au monde : 38 millions de personnes détenaient dans le monde, en 2011, une licence pour pratiquer ce sport.
Le Brésil gagnera grâce à la 20e édition de la Coupe du monde, qui se déroule, donc, sur son sol, du 12 au 13 juillet 2014, pas moins de 4 milliards de dollars américains (environ 6,7 milliards de dinars). Des recettes apportées, pour l’essentiel, par les quelque 600 000 touristes attendus pour cet événement. Mais aussi les 3,3 millions de Brésiliens qui participeront à la fête. Sans oublier la vente des billets.
Des reportages publiés dans la presse, notamment française, en disent du reste long sur les sommes que devront payer les supporters pour suivre sur place sur les 64 matches inscrits à cette compétition. Ou plutôt une partie d’entre eux. Environ « 8000 euros (environ 17 000 dinars tunisiens) pour 31 nuits sur place et les transferts », annonce un article, publié le 3 mars 2014, dans le site de la radio française d’information continue Franceinfo. « Un prix qui ne prend pas en compte les billets qu’il faut payer en plus ». Une fortune lorsqu’on sait que le prix du billet peut aller jusqu’à 990 dollars (environ 1637 dinars tunisiens).
14,2 milliards de dollars de dépenses
Le Brésil a cependant dépensé bien plus pour pouvoir accueillir cette Coupe du monde de football : 14,2 milliards de dollars (environ 23,5 milliards de dinars) selon le président du Comité d’Organisation Local (COL). Bien plus, soutiennent nombre d’observateurs, qui estiment que ce chiffre ne prend pas en considération « les retards dans l’exécution des travaux et… les dépenses imprévues et ceux de dernière minute ».
Un chiffre qui explique la grogne des Brésiliens qui sont sortis dans la rue, notamment en juin 2013, pour dénoncer une Coupe du monde qui coûte cher au pays. Et surtout contre des dépenses qui pouvaient, voire devraient, aller à l’éduction ou à la santé pour améliorer le quotidien des Brésiliens. Et qui plus est, la facture est payée par le contribuable brésilien.
Un collectif rassemblant des « comités populaires de la Coupe », un réseau dit préparer un agenda de mobilisations pour faire entendre la voix des Brésiliens mécontents de l’organisation de la Coupe du monde. Une manifestation monstre est déjà préparée pour le 12 juin 2014, à l’occasion de l’ouverture de la Coupe du monde dans les alentours du stade de Maracana de Rio de Janeiro qui accueillera 11 chefs d’Etat et de gouvernement.
Et au Brésil, la pression continue donc de monter. Même si de nombreuses voix se sont élevées pour dire que les dépenses serviront aussi pour l’accueil, dans deux ans, des Jeux olympiques d’été. Et que le pays profitera d’une partie des investissements réalisés, à l’occasion de ce Brésil 2014, à de nombreuses infrastructures vitales, notamment dans les transports et les télécommunications.
Environ 3,35 milliards de dinars pour les droits de retransmission des matches
La FIFA (Fédération Internationale de Football), qui a tenu son Comité exécutif le 7 et 8 juin 2014, à Sao Paulo, est le principal bénéficiaire de cet événement. A partir d’un décompte des données de la Coupe du monde 2006 en Allemagne, on peut estimer que cette organisation, qui gère le football mondial, reçoit bien plus que ce qu’elle ne dépense.
Elle a en effet dépensé au cours de cette édition entre 732 et 782 millions d’euros (environ entre 1,61 et 1,72 milliard de dinars) et a reçu … 2,35 milliards d’euros (environ 5,17 millions de dinars). Voir, à ce sujet, l’article du journaliste Malik Touzri, « Ca coûte combien une Coupe du monde, dans www.parissportif.com.
En effet, les recettes de la FIFA sont bien juteuses : 1,52 milliard d’euros (environ 3,35 milliards de dinars) pour les droits de retransmission des matches (Tv, radio et Internet), 702 millions d’euros (environ 1,54 milliard de dinars) pour les droits de marketing, 101 millions d’euros (environ 222 millions de dinars) pour les Tickets VIP et 21 millions d’euros pour les produits dérivés, notamment les gadgets aux couleurs de la Coupe du monde (environ 46 millions de dinars).
Au chapitre des dépenses, la FIFA assure notamment le versement de subventions au profit du COL (entre 330 et 440 millions de dinars au cours du Mondial de 2006) et 750 millions de dinars sous forme de dotations aux équipes participantes au cours de la Coupe du monde de 2010, en Afrique du Sud.