La société pétrolière de prospection et d’exploitation énergétique Petrofac, qui produit 12,5% de nos besoins en gaz, est sur le point d’arrêter une nouvelle fois sa production.
En effet, la direction de Petrofac se verra, demain vendredi 12 juin, dans l’obligation d’arrêter momentanément sa production étant donné que les cuves de stockage de condensat (produit associé au gaz) sont désormais pleines et ne peuvent plus absorber de nouvelles quantités de ce produit.
Cette situation alarmante est due au fait que l’évacuation des quantités de condensat est interrompue depuis plus d’une semaine à cause de la grève des transporteurs de gaz.
Bien que la société n’ait rien à voir avec le sujet, elle est intervenue pour rapprocher les points de vue entre les chauffeurs de camions et leurs patrons, afin de débloquer la situation.
Mais au moment où les transporteurs ont trouvé un terrain d’entente avec leurs patrons, une autre grève sauvage, externe à Petrofac, est venue la bloquer de nouveau.
Le syndicat des marins de la Sonotrak (Société Nouvelle de Transport de Kerkennah) vient de prendre la relève en décrétant une grève sans préavis et sans, semble-t-il, le consentement de la centrale syndicale de Sfax.
Face à cet énième blocage et comme les cuves ne pourront plus contenir les nouvelles quantités produites, Petrofac qui produit un million de m3 de gaz par jour, se verra dans l’obligation d’arrêter purement et simplement sa production.
Il est à noter que chaque journée d’arrêt de production de Petrofac cause à l’Etat tunisien des pertes de l’ordre de 200 000 dinars.
Cela sans parler du fait que la STEG, qui est ravitaillée à partir de ce gaz, se verrait obligée d’aller voir ailleurs (importation de l’Algérie) pour assurer ses besoins pour la production d’électricité.