«Vers un nouveau modèle de développement pour la Tunisie», tel est le thème de l’atelier stratégique national organisé ce matin 23 juin 2014, et présidé par Hakim Ben Hammouda, ministre de l’Economie et des Finances, Kamel Bennaceur, ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Chedly Ayari, Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) et Jean Louis Raiffers, économiste et président du comité scientifique de l’Institut de la Méditerranée-France, en présence des représentants de la société civile, des responsables politiques, des experts, des banquiers et des acteurs économiques nationaux et internationaux…
Inaugurant cette rencontre, M. Ben Hammouda a fait savoir que cet atelier est une occasion pour partager les travaux réalisés, depuis plus de deux ans, par les départements des ministères de l’Economie et des Finances, de l’Industrie, de l’Energie et des Mines et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des TIC, en collaboration avec la BCT. C’est également une opportunité pour mieux connaître ce qui reste à faire d’ici 2030.
«Il s’agit d’une lecture approfondie de notre économie d’une part, et des expériences étrangères d’autre part, et ce, dans le but de définir un programme de réflexion pour mettre en place un nouveau modèle de développement et faire de la Tunisie un nouveau pôle d’émergence», a précisé le ministre.
De son côté, Kamel Bennaceur n’a pas manqué d’annoncer que bien avant la mise en place de ce nouveau modèle de développement pour la Tunisie, il faut relever les défis actuels et surmonter les obstacles. Pour ce faire, il importe, selon le ministre, d’impliquer le tissu industriel tunisien. C’est dans ce sens que les trois départements des ministères ont mené, avec la BCT, une réflexion commune basée essentiellement sur le développement des PME et le développement économique de la Tunisie en général. L’élaboration de ce nouveau modèle de développement demeure nécessaire.
Une étude de reconstruction de la Tunisie sera réalisée d’ici 2030
Quelle signification donner à cette réflexion sur la mise en place d’un nouveau modèle de développement pour la Tunisie dans cette dernière phase de transition ?, s’est interrogé Chedly Ayari, lors de ce débat. En réponse à son interrogation, le gouverneur de la BCT a mentionné que cette dernière phase de transition est censée se terminer à la fin de l’année en cours avec les prochaines élections.
Sachant que durant les trois dernières années, il y avait un espace de temps pour concevoir des réponses aux questions économiques. Mais en réalité cette période a été marquée par cinq gouvernements qui se sont succédé, dont un gouvernement démissionnaire. Il s’agissait de faire une acrobatie incroyable, comme l’a jugé M. Ayari, et on a eu du mal pour convaincre nos partenaires étrangers à soutenir la Tunisie.
Toutefois, «la dernière phase de transition est censée ouvrir la Tunisie sur un nouveau modèle de développement post-révolutionnaire, basé sur des projets structurants importants», a déclaré M. Ayari. A cet égard, une étude sera réalisée sur les quinze ans à venir pour reconstruire la Tunisie, une des exigences post-transition. Cette exigence se décline sur deux modes : le mode de reconstruction et celui de la restructuration.
D’ailleurs, la Tunisie est appelée, d’ici le mois de septembre, à organiser une conférence qui réunira les pays amis afin de présenter un document de référence pour un nouveau modèle de développement pour la Tunisie, a conclu M. Ayari.