Lors d’une interview accordée à l’Economiste Maghrébin sur l’avancement des négociations sur l’ALECA, Laura Baeza, Ambassadeur, Chef de Délégation de l’Union Européenne en Tunisie, a affirmé que la Tunisie est prête techniquement à s’engager dans de nouvelles négociations.
Et d’ajouter que l’ALECA s’insère dans un processus de rapprochement graduel de la législation tunisienne vers la législation de l’UE qui est déjà en cours sur de nombreux secteurs, notamment dans le cadre de nos programmes d’appui à la mise en œuvre de l’Accord d’association et de Partenariat privilégié. Beaucoup de progrès ont été réalisés dans ce processus autonome et l’ALECA cherche à les consolider et à développer davantage en tenant compte de l’agenda des réformes de la Tunisie.
Le Chef de Délégation de l’Union Européenne en Tunisie a par ailleurs fait savoir qu’une commission nationale dédiée à l’ALECA travaille déjà depuis une année pour identifier les intérêts et priorités de la Tunisie en termes d’ouverture réciproque et de rapprochement réglementaire. Elle a aussi pour mission d’évaluer et d’anticiper les impacts du nouvel accord et les besoins d’accompagnement pour les secteurs, notamment sur ceux les plus sensibles.
« Je salue, par ailleurs, la démarche de la ministre du Commerce, Mme Najla Harrouch, d’impliquer la société civile tunisienne depuis le début du processus de préparation des négociations… », a-t-elle ajouté.
Mme Laura Baeza a, dans le même ordre d’idées, précisé que la décision finale de lancer les négociations incombe à la Tunisie et n’appartient qu’aux Tunisiens. « Nous sommes conscients du fait que le gouvernement actuel a un mandat limité et ne peut pas engager le pays dans le long terme. Mais nous pouvons déjà procéder à une bonne préparation des négociations, car nous restons convaincus que l’ALECA sera bénéfique aux deux parties et que la Tunisie ne peut plus se permettre de perdre du temps », a-t-elle conclu.