Le Conseil d’Administration de la BCT a dévoilé l’absence de prémices de détente au niveau du déficit courant, qui a connu un élargissement de 29,3% au cours des sept premiers mois de 2014, pour enregistrer 4.950 MDT, soit 6% du PIB, contre 3.829 MDT et 5% du PIB au cours de la même période de l’année écoulée.
Cette tendance est due à la dérive continue du déficit de la balance commerciale qui s’est accru de 18,2% en relation avec l’élargissement persistant du déficit énergétique d’une part, suite au repli des exportations du pétrole brut (-11%) et la hausse des achats du gaz naturel (+66,9%), et de l’aggravation du déficit de la balance alimentaire (+68,8%), d’autre part.
A cet égard, la BCT a démontré que les importations des produits alimentaires ont été maintenues à des niveaux élevés, malgré un repli de 5,7% d’une année à l’autre.
Cependant, ces évolutions n’ont pas affecté directement la situation des avoirs nets en devises qui ont été maintenus à un niveau acceptable, soit environ 12.642 MDT, soit l’équivalent de 113 jours d’importation à fin août 2014, par rapport à 104 jours durant la même période de 2013, et ce, grâce à l’amélioration des flux de recettes en devises, surtout au titre de la mobilisation de ressources d’emprunts extérieurs importantes.
Compte tenu de certaines évolutions, la BCT a mis l’accent sur l’ampleur des risques liés aux évolutions négatives du secteur extérieur suite au dérapage continu du déficit de la balance commerciale; ce qui exige la mise en place, d’urgence, de mesures idoines à même de réduire le rythme des importations, parallèlement à l’intensification de l’effort à l’exportation.
Le Conseil a, en outre, décidé de maintenir inchangé son taux d’intérêt directeur.
A noter que le Gouverneur de la BCT, Chedly Ayari, a présenté le rapport annuel de 2013 au président de la République, Mohamed Moncef Marzouki.