«Investir en Tunisie, Start-up democracy», tel était le thème de la conférence internationale, tenue ce matin 8 septembre à Gammarth, en présence des représentants de 30 États, de plus d’une cinquantaine d’institutions financières et économiques, d’entreprises, de fonds d’investissement, de banques internationales (FMI, BM, BEI,…) et d’organisations internationales.
Coorganisée par la France, la conférence a été présidée par le chef du Gouvernement Mehdi Jomaâ et le Premier ministre français, Manuel Valls, avec la participation de MM. Mongi Hamdi, notre ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Abdelilah Benkirane, chef du Gouvernement marocain, Abdelmalek Sellal, Premier Ministre algérien…
La Tunisie est capable d’achever sa transition démocratique avec succès
Dans son discours d’ouverture, le Premier-ministre français, Manuel Valls, a salué la Constitution tunisienne, affirmant que son adoption est une étape importante dans la réduction de l’incertitude politique en Tunisie : «L’apaisement des tensions politiques et sociales sera un processus long et difficile, mais la Tunisie est capable d’achever sa transition démocratique avec succès », a souligné M. Valls.
Il a, d’autre part, indiqué que cet événement vise à présenter au secteur privé les possibilités d’investissement en Tunisie dans plusieurs secteurs, dont l’industrie, l’énergie, le transport et le tourisme, en proposant une vision stratégique comprenant un programme de réformes économiques structurelles.
Le responsable français a, dans ce sens, appelé les hommes d’affaires français à investir en Tunisie, toute en assurant la volonté de son pays de soutenir la Tunisie qui continue d’avancer sur la voie de la transition.
«Faire revenir les entreprises étrangères en Tunisie, c’est l’obsession du gouvernement tunisien et celle de la France, premier fournisseur, premier client et premier investisseur dans le pays, avec ses quelque 1 300 entreprises», a-t-il déclaré.
A noter qu’au cours de l’année 2013, 4000 emplois ont été créés par les entreprises françaises implantées en Tunisie .
Ce que la Tunisie a accompli depuis la révolution est exceptionnel
De son coté, Abdallah Benkirane, Chef du gouvernement du Maroc, a réaffirmé le soutien du royaume chérifien à la Tunisie affirmant que la réussite de la transition démocratique et économique de la Tunisie sera une garantie contre l’expansion du terrorisme dans la région. « Ce que la Tunisie a accompli depuis la révolution est exceptionnel », a-t-il ajouté, affirmant que la délégation de ministres et d’hommes d’affaires venus participer à cette conférence est une expression de l’appui du royaume à la Tunisie.
« On dit que le capital est lâche, il doit être cette fois-ci courageux et venir investir en Tunisie, pays dont réussite inspirera le monde entier », continue-t-il.
Pour cette raison, le Maroc est, selon lui, engagé avec la force des choses pour consolider le partenariat bilatéral, notamment dans les domaines agricole, énergétique et numérique.
M. Benkirane a affirmé qu’« il faut tenir bon pour lutter contre le phénomène du terrorisme. Il faut, de ce fait, envisager les pistes de réformes économiques et sociales, pour faire réussir la transition en Tunisie ».
Le succès de la Tunisie est aussi celui de l’Algérie
De son coté, le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, a réaffirmé la détermination de l’Algérie à continuer d’apporter son soutien à la Tunisie sur tous les plans, notamment politique, économique, financier et sécuritaire.
M. Sellal a souligné que la Tunisie « traverse aujourd’hui les dernières étapes de sa transition pour entrer dans une nouvelle ère ».
Il a indiqué, à cet égard, que « la Tunisie a atteint la dernière étape de ses objectifs, après les changements radicaux enregistrés durant les trois dernières années, aux plans politique et économique ».
Le Premier ministre algérien a également déclaré que « l’Algérie poursuivra son soutien et sa solidarité fraternelle avec la Tunisie, notamment pour ce qui est de la coopération politique, économique, financière et sécuritaire. Le succès de la Tunisie est aussi celui de l’Algérie ».
L’Algérie œuvrera, selon ses dires, à garantir la stabilité de toute la région, réaffirmant la position immuable de l’Algérie dans la lutte antiterroriste à travers la coordination avec la Tunisie .
M. Sellal n’a pas caché son souhait de voir la Tunisie réaliser d’autres succès économiques, après avoir relevé le défi de la transition politique, et concrétisé la stabilité escomptée.
Il a mis en avant l’importance de la stabilité politique dans le développement économique et social, en se référant à l’expérience algérienne en la matière.
A la fin de son allocution, le Premier ministre algérien a appelé tous les partenaires à contribuer activement à la relance du développement économique en Tunisie .