« La situation économique et sociale de la Tunisie s’est dégradée ces trois dernières années. Les finances publiques ont été déséquilibrées. La croissance s’est affaiblie. L’investissement privé s’est ralenti, les déficits des comptes externes se sont creusés et le taux de chômage a fortement augmenté », a déclaré Hakim Ben Hammouda, ministre de l’Economie et des Finances, lors de la conférence internationale Investir en Tunisie, Start-up démocracy.
L’enjeu, aujourd’hui, est, selon le ministre, de conforter la transition politique par une relance économique soutenue et créatrice d’emplois.
A cet égard, et afin de doter le pays d’une vision consensuelle et d’un programme économique à la fois ambitieux et réaliste, un programme de redressement économique (2015 – 2020), disons même une vision stratégique pour l’avenir de la Tunisie, complet et cohérent, a déjà été lancé dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2014 et doit se poursuivre par un ensemble de réformes et d’investissements prioritaires à mettre en œuvre au cours des cinq prochaines années.
Ce programme de redressement repose sur des axes prioritaires : rétablir les grands équilibres macroéconomiques, rationaliser les dépenses publiques, améliorer les recettes fiscales, relancer l’investissement et l’économie, créer de l’emploi, développer les régions de l’intérieur, rétablir la sécurité, apaiser le climat social… Il est, selon le ministre, ambitieux mais réalisable, nécessitant la conjonction des efforts de tous les acteurs de la société et du système économique tunisien.
La Tunisie, avec toutes ses composantes politiques, économiques et sociales, compte d’abord sur ses propres moyens, mais aussi sur le soutien technique et financier de ses partenaires et des pays amis, pour consolider sa démocratisation, relancer son économie, créer des emplois, réduire les disparités régionales et l’exclusion sociale et rétablir la confiance entre la population, les institutions de l’Etat et les acteurs économiques, sociaux et politiques.