Revenant sur le thème récurrent du surendettement des unités hôtelières, Radhouane Ben Salah, président de la Fédération tunisienne d’hôtellerie (FTH) a expliqué que le fond du problème se résume au fait que de nombreux agréments ont été accordés à de jeunes promoteurs qui ne connaissent rien du milieu hôtelier et qui, en plus, ne disposent pas de la solidité financière minimale : « Ces derniers finissent rapidement par être engloutis par la spirale de l’endettement, qui devient du surendettement. En fait, les banques leur imposent un taux d’intérêt assez élevé et ne leur accordent que 13 ans d’échelonnement des crédits ; alors que, pour espérer une meilleure solvabilité, ces crédits devraient être remboursables sur 20 voire 25 ans et assortis d’un taux d’intérêt plus bas », a souligné le président de la FTH.
M. Ben Salah reconnaît toutefois l’existence de certaines mauvaises gestions, voire des malversations de la part de quelques promoteurs qui profitent des crédits bancaires à des fins purement personnelles : plus communément, l’achat d’une voiture luxueuse et d’un logement de standing. Mais il soutient que la crise des hôteliers est plus structurelle que conjoncturelle .
Le président de la FTH a, par ailleurs, confirmé que le montant global de la dette atteint aujourd’hui 3800 millions de dinars : 2800 MDT sont en bonne voie de remboursement échelonné alors que 1000 MDT sont impossibles à recouvrer.