Dans le contexte de reconstruction que connaît la Tunisie, le forum de l’Atuge (18 septembre à Tunis) se propose cette année de centrer le débat sur la conception et la mise en œuvre d’une stratégie de relance. Les organisateurs s’alignent sur la vision qu’a la jeunesse de l’avenir de la Tunisie.
L’Atuge prévoit une présentation des grands axes d’un nouveau modèle de développement socio-économique tenant compte des spécificités régionales et des success stories dans des pays similaires.
Dans les tables rondes qui vont suivre, les Atugéens passeront en revue les champs d’action où une meilleure coordination entre l’Etat, l’individu, l’entreprise et l’étranger peut favoriser l’investissement pour le bénéfice de tous en :
- Encourageant les entreprises tunisiennes à s’organiser pour aller au-delà des frontières, dans l’environnement naturel et surtout en Afrique, afin de répondre davantage aux perspectives immenses de développement du continent.
- Saisissant la chance d’avoir une jeunesse nombreuse et éduquée pour renforcer ses capacités et ses chances d’insertion professionnelle, dans un environnement économique variable, et lui donner toute sa place dans la société
- Boostant les secteurs fortement créateurs d’emploi et de valeur ajoutée, là où la Tunisie a un avantage comparatif indéniable par rapport à l’environnement régional.
- Capitalisant sur l’image du pays, fondée sur le meilleur de ses spécificités historiques, culturelles et naturelles et en la diffusant avec le soutien de la diaspora tunisienne dans le monde.
La plénière d’ouverture imprimera le rythme. Elle constituera un temps fort du Forum de l’Atuge, en faisant passer un message fort : « Oui, la relance est possible. En voici les principaux axes ». En outre, d’autres pays l’ont expérimentée, avec succès.
Ce message passera par une démarche originale multidimensionnelle apportant des réponses à plusieurs interrogations. Comment est perçue la Tunisie à l’international (en Afrique, en Europe et au Moyen Orient) ? Comment d’autres pays ont réussi leur relance grâce au levier de l’image et de la promotion territoriale ? Quel est l’impact du contexte géostratégique et politique sur le site Tunisie ? Peut-on s’attendre à un retour en force des investissements étrangers dans des environnements géopolitiques aussi perturbés qu’au Maghreb ? Quelle stratégie adopter pour la promotion de cette image via les différents canaux (Leaders d’opinion, diaspora, diplomatie, champions nationaux, médias,..)
La relance, certes, mais dans quelle direction ? Deux jeunes Tunisiens viendront à la tribune, et en ouverture du forum, restituer les travaux d’un groupe de travail constitué d’étudiants de l’Université La Manouba qui ont planché en 2014 sur leur vision de la Tunisie à l’horizon 2040.
La relance, certes, mais comment ? A partir d’une présentation sommaire des fondamentaux du modèle socioéconomique, un économiste tunisien exposera aux participants les axes sur lesquels il conviendrait de s’appuyer pour assurer la relance. Par ailleurs, un représentant de la Banque mondiale viendra exposer les grandes lignes des travaux réalisés par cette institution sur le modèle socio-économique préconisé et sur les leviers à activer pour une relance efficace
La relance, certes, mais pour le bénéfice de tous ? Le développement socio-économique des régions n’est-il que la résultante du développement national ou faut-il concevoir et mettre en œuvre des modèles spécifiques aux régions ? Un praticien viendra exposer sa conception du développement socio-économique régional.
Des exemples permettront d’illustrer l’approche retenue par d’autres pays pour « rebondir » dans le cadre des transitions démocratiques qu’ils ont vécues il y a plus de 20 ans.
L’ « ouverture sur le marché africain » fera l’objet d’une première table ronde. Les conférenciers essayeront d’apporter des réponses à maintes questions telles que : la stratégie nationale à mettre en place pour aider les entreprises tunisiennes à conquérir des parts de marché en Afrique ; la Tunisie, porte vers l’Afrique ; les atouts de la Tunisie, les freins potentiels, les erreurs à éviter ; les idées reçues à bannir ; les voies de développement des banques tunisiennes sur l’Afrique et l’expérience marocaine, est-elle un exemple à suivre ?
Les débats d’une deuxième table ronde se concentreront sur la « valorisation du facteur humain », et ce, au regard du gap entre les besoins du marché et les jeunes sur le marché de l’emploi.
Cette table ronde tentera d’identifier les besoins du marché de l’emploi et mettre l’accent sur le système éducatif, et notamment les mécanismes pour une bonne adéquation entre l’offre et la demande, avec un retour d’expérience dans le secteur des TICs.
Une dernière table ronde lancera le débat sur l’exportation des services médicaux à l’étranger et les atouts de la Tunisie.