Comme l’Economiste Maghrébin l’avait annoncé, l’actuel chef du Gouvernement ne briguera pas la magistrature suprême. Dans une allocution adressée au peuple tunisien, prononcée hier mercredi 17 septembre 2014 à 19h sur la chaîne nationale Al Watanya, M. Jomaa est revenu sur les informations qui circulent avec insistance dans les médias et notamment sur les réseaux sociaux, sur son éventuelle candidature à l’élection présidentielle, pour annoncer in fine qu’il ne se présentera pas à la présidentielle : « J’ai été sollicité par plusieurs parties à l’intérieur et à l’extérieur pour me présenter à la présidentielle. Cela me rend reconnaissant et plus conscient de mes responsabilités envers ce pays, je les remercie de leur confiance ».
» Par respect pour les engagements pris et mes promesses au peuple tunisien et pour l’intérêt suprême de la Tunisie, je ne présenterai pas ma candidature à la présidentielle. L’intérêt du pays c’est la réussite du parcours électoral, j’ai l’intention de poursuivre ma mission avec mon équipe gouvernementale pour atteindre les objectifs fixés et pour finaliser la transition démocratique « , a-t-il affirmé, solennel.
« Mon gouvernement s’est engagé à ne pas se présenter aux prochaines élections, nous honorons notre engagement. Notre mission consiste à améliorer la situation de notre pays, et nous travaillerons d’arrache-pied pour préparer le terrain convenablement au prochain gouvernement », a-t-il ajouté.
Revenant sur la date des prochaines élections, M. Jomaa a affirmé qu’elle sera maintenue et que le scrutin se tiendra dans de bonnes conditions, appelant, à l’occasion, les candidats à la prochaine élection présidentielle, à la concurrence loyale : «Le peuple tunisien a besoin d’un discours politique qui se base sur la franchise », a-t-il martelé.
En réaction à ce discours, le porte-parole du parti Ettakatol, Mohamed Bennour, a déclaré que la décision de Mehdi Jomaa de ne pas se présenter à la présidentielle prouve que ce dernier est un homme d’Etat, conscient de ses responsabilités.
Pour sa part, Slim Ben Hmidane, membre du bureau politique du CPR, a déclaré que la décision de Mehdi Jomaa est « tout à fait logique et qu’il n’aurait pas été normal que l’inverse arrive ».