En marge de la communication financière du Groupe Assad, tenue jeudi 18 septembre 2014, pour présenter son partenariat avec le fonds d’investissement «The Abraaj Group», ses derniers résultats et sa stratégie et Business Plan pour les cinq prochaines années, Souheil Kallel, directeur général du groupe Assad, nous a accordé une interview.
Leconomistemaghrebin.com : Donnez-nous un aperçu sur votre partenariat avec le groupe Abraaj ?
Souheil Kallel :Pour soutenir notre développement industriel et commercial, renforcer notre unité en Algérie et nous implanter au Maroc, sur la voie de notre expansion en Afrique subsaharienne, nous venons de sceller un partenariat financier et stratégique avec le groupe Abraaj.
Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la souscription par le fonds d’investissement Abraaj, d’un montant de 25 millions de dinars sous forme d’obligations convertibles en actions (OCA), représentant la totalité d’un emprunt obligataire réservé, émis par Assad.
La maturité de cet emprunt est de 6 ans à partir de la clôture des souscriptions et assorti d’intérêts de 8,25% par an. La période de présence minimale d’Abraaj est de 3 ans.
Les OCA peuvent être converties en actions nouvelles Assad, à la demande du souscripteur à une valeur qui sera en fonction du taux de réalisation du Business Plan (tel que mesuré par rapport à un résultat brut d’exploitation moyen sur les deux années précédant la conversion). L’opération a été pilotée par Axis Capital.
Aussi, et par rapport à l’endettement, ce partenariat offre une meilleure flexibilité financière grâce à l’absence de remboursement pendant une période de 6 ans, au renforcement du fonds de roulement et à la possibilité de conversion impliquant une absence totale de remboursement.
Vous avez tracé un business plan 2014-2019. De quels objectifs peut-on parler ?
Nous avons mis en place un plan de développement qui vise l’amélioration de la rentabilité via l’optimisation industrielle des capacités actuelles, et ce, en augmentant l’utilisation du plomb recyclé et en améliorant les performances techniques et le développement des ventes directes. Le développement de ces ventes, notamment en vendant sous nos propres marques, surtout en Europe et le renforcement de notre présence à l’international, en s’installant sur le marché marocain, en poursuivant les études de marché ciblant la région de l’Afrique subsaharienne et en identifiant les opportunités de lancement de nouvelles unités de recyclage en Afrique.
En chiffres, notre business plan prévoit la progression de nos parts de marché sur le Maghreb entre 2013 et 2018, pour le Maroc de plus de 15points, passant de 2% à 17,7%, pour l’Algérie de 2points, passant de 14,1% à 16,3%, pour la Tunisie de 1 points, passant de 57% à 58% et pour la Libye de 9 points, passant de 17,6% à 26,6%.
Quant au chiffre d’affaires, on prévoit un taux de croissance annuel moyen de 11% du chiffre d’affaires sur les cinq prochaines années pour atteindre 159,1 millions de dinars à l’horizon 2019 contre 83,5MDT en 2013.
Le résultat net passera, aussi, de 8 MDT en 2013 à 23,8 MDT en 2019, soit une croissance annuelle moyenne de 24%.
Nos investissements, qui ont atteint au cours des cinq dernières années 30 MDT, seront de 40 MDT sur les 5 prochaines années. L’endettement évoluerade 57,5 MDT en 2013 à 76,1 MDT en 2015 pour atteindre 38,4 MDT en 2019.
A cet effet, à l’horizon 2019 Assad compte devenir le numéro un en Afrique du Nord avec 23% de parts de marché, leader dans les zones limitrophes et occuper une position dominante dans chaque marché ciblé.
Pour l’implantation au Maroc et en Afrique, avez-vous fixé la date d’exploitation?
Nous allons créer une filiale Assad au Maroc, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de batteries de démarrage. Les travaux sont très avancés, avec pour objectif le démarrage de l’activité vers la fin de l’année prochaine.
Quant à la région de l’Afrique subsaharienne, des études ont été initiées afin d’identifier les opportunités d’implantations commerciales et industrielles