Nos partis politiques prétendent avoir la solution miracle pour la relance économique de la Tunisie sans en expliquer le pourquoi du comment ni quand celle-ci arrivera, moyennant une Time Line prédéfinie.
Certains prétendent pouvoir décrocher la lune aux pauvres Tunisiens (santé gratuite, subvention encore et encore des produits de première nécessité), d’autres présument qu’ils sont dotés de pouvoir autant local qu’international leur permettant d’assurer un taux de croissance qui dépasserait les 7%… ! Rien que ça ! Et nos derniers promettent un billet d’accès direct au Paradis ! Nul besoin de les nommer…
Si l’on passe en revue ces soi-disant partis politiques, on peut facilement remarquer que tous se sont mis d’accord sur un seul objectif , à savoir « le trône », autrement dit en arabe « Al Krassi ».
Aucun d’eux n’a appelé au pragmatisme, à la sagesse pour tracer un bilan de la période post-révolution, pour en tirer les failles et les actions qui ont été menées sciemment pour résoudre et apporter un semblant de réponse aux inquiétudes des Tunisiens.
La cartographie de ces partis politiques nous révèle une disparité en matière de force de frappe. Se trouver tiraillé entre un parti qui revient de très loin avec une ardoise mi-figue mi-raisin et un autre qui a promis d’être digne des valeurs de l’Islam mais qui a échoué sur tous les plans, pis encore, qui a créé une « fracture » sociale, intensifié l’économie parallèle, sali l’image d’un pays reconnu pour 3000 ans d’impartialité envers les affaires étrangères, et qui a fini par engouffrer le pays dans un marasme sociopolitique et économique.
On se demande alors comment ces partis politiques, surtout ceux qui faisaient partie du « clan », ont le courage, que dire, l’audace de se présenter encore une fois aux prochaines élections avec, qui plus est, un bilan catastrophique ?
Commençons tout d’abord par la tête de ces ratés au nom de Monsieur Béji Caïd Essebsi qui a fait entrer le pays dans ce cycle de transitions sans fin ! Avec un flou maintenu par des décisions plus qu’approximatives et on ne peut s’empêcher de mentionner la mise en place de l’ANC qui a engendré une hémorragie en continu en matière de coût et de transition. De prime abord, on se rappelle tous des conséquences de cette décision d’un point de vue stratégique eu égard aux bailleurs de fonds internationaux et la dégradation de l’image de notre pays vis-à-vis de toutes ces institutions financières.
La coalition constituée après ce passage de relais du gouvernement de M. Béji Caïd Essebsi à Ennahda et ses alliés, a été le point de chute ou d’effondrement de tous les acquis de la période post-Indépendance. Le point marquant qui restera gravé dans la mémoire de tous les Tunisiens est sans doute l’assassinat de plusieurs hommes politiques dont l’illustre Chokri Belaïd etc…..
Ces mouvements de transition permanents ont entraîné l’intensification de l’économie parallèle (comme évoqué précédemment), la dégradation du pouvoir d’achat des Tunisiens, la fuite des sociétés étrangères vers les pays voisins, la fuite des capitaux, l’effondrement du dinar tunisien dans les marchés financiers, l’accentuation des mouvements sociaux sans parler du rôle joué par l’UGTT qui a été à l’origine de mouvements de grève sans précédent paralysant par la même occasion tout le pays ! Ceci ayant pour effet d’entraîner la fermeture de plusieurs sociétés et en conséquence, la fuite des investisseurs, y compris tunisiens, vers l’étranger.
La jeunesse tunisienne est quant à elle victime de ces marchands de rêves les envoyant au purgatoire syrien ! Moyennant une promesse de 10.000$ ou plus, selon le profil, puis l’on s’achemine vers le retour de ces écervelés vers leur pays d’origine, ce qui constitue une menace non négligeable, avec forcément le soutien inconditionnel des chantres d’el fitna.
Enfin, à l’issue de cette période, on remarque le retour en force des RCDistes sous l’étiquette non moins surprenante de « Destouriens » comme si de rien n’était et comme s’ils disposaient d’une baguette magique pouvant faire oublier aux Tunisiens leurs multiples échecs ayant entraîné la marginalisation d’une certaine frange de la population.
La logique nous conduit à nous poser la question de savoir si ce même peuple tunisien, mentalement, socialement, économiquement voire politiquement parlant, est finalement prêt à enfiler la casaque des peuples « DEMOCRATES » car comme on dit chez nous : Fa9do Achay la yo3tih ! (la plus belle femme du monde ne peut offrir que ce qu’elle a).