Des mois après la guerre qui avait éclaté entre Abdelaziz Mezoughi et le mouvement Nidaa Tounes, une rencontre s’est produite au cours de cette journée entre le concerné et le président-fondateur du mouvement, Béji Caïd Essebssi.
Nous avons contacté maître Mezoughi pour avoir plus de précisions sur le déroulement de cette rencontre et les sujets qui ont été traités.
Mezoughi nous a confié que cette rencontre était amicale avant tout. L’ex-leader de Nidaa Tounes a affirmé son soutien inconditionnel à la candidature de Caïd Essebssi « vu qu’il est l’homme de la situation et le seul candidat valable ayant les qualités nécessaires pour remettre de l’ordre dans le pays. »
En effet, A. Mezoughi a affirmé que l’enjeu de l’élection présidentielle était vital pour l’avenir du pays tout en insistant sur le fait qu’elle était plus importante même que les élections législatives. D’ailleurs, l’avocat a tenu à rappeler que « nous avons des candidats qui emploient des discours populistes et dangereux, Moncef Marzouki par exemple emploie dans sa campagne électorale des méthodes graves et à la limite, anticonstitutionnelles. » C’est en référence au discours de Marzouki – au cours duquel ce dernier avait employé le mot ‘tagout’ pour qualifier ses rivaux et Béji Caïd Essebssi plus précisément – que Mezoughi parlait du président sortant de la sorte, en insistant sur la dangerosité d’un tel discours alors que le pays vit sous le poids du terrorisme qui peut frapper à tout moment.
A la question de la grande discorde qui avait éclaté entre Nidaa Tounes et A. Mezoughi il y a quelques mois de cela, l’avocat a dit que « le moment n’était pas opportun pour résoudre les problèmes personnels et pour les petits calculs, mais pour faire réussir la présidentielle et assurer tous les efforts nécessaires afin que Béji Caïd Essebssi accède à la magistrature suprême. » A noter que Mezoughi avait appelé, avant les élections législatives, à voter au profit de Nidaa Tounes.
Rappelons que ladite discorde s’était produite alors que le mouvement vivait sous la tension de la concurrence pour les listes législatives. A l’époque, des membres de Nidaa Tounes auraient influencé leur président de la nécessité du gel de l’adhésion d’A. Mezoughi – en se basant sur les déclarations médiatiques de ce dernier – afin de l’écarter et d’avoir plus de chances de se voir têtes de liste.