Interviewé par nos confrères du quotidien arabophone, Le Maghreb, dans sa livraison d’aujourd’hui, vendredi le 14 novembre, le candidat à la présidentielle Béji Caïd Essebsi a affirmé qu’il est prêt à toutes les probabilités, tout en espérant qu’il remporte la présidentielle dès le premier tour. D’après BCE, la question dépend du choix des électeurs. « Je suis prêt à rentrer chez moi si les électeurs le désirent », dit-il. Dans le même ordre d’idée, il a affirmé qu’il n’a pas commencé les concertations sur la formation du gouvernement avec les autres partis et que ce sujet sera traité après la présidentielle.
Commentant la décision du Conseil de la Choura du mouvement Ennahdha, qui consiste à ne soutenir aucun candidat, Béji Caïd Essebsi a estimé que cette décision est dans l’intérêt du mouvement. « Cette décision reflète deux points de vue différents au sein de ce parti politique : le premier est celui des leaders du mouvement et le deuxième des bases qui ont choisi, sans attendre la décision, de soutenir Moncef Marzouki, (….) je dis que Moncef Marzouki est devenu le président du peuple d’Ennahdha », renchérit-il.
Répondant à une question relative aux chantiers urgents à entamer après la présidentielle, le fondateur de Nidaa Tounes a avancé en premier lieu la restauration du prestige de l’Etat. « Nous sommes dans une situation d’absence de confiance en l’Etat. Dans un sondage d’opinion publié récemment, il s’est avéré que les priorités des Tunisiens sont, par ordre, la sécurité, l’emploi et la dignité ». Il a déclaré aussi, que les gens de toutes les zones doivent sentir que l’Etat s’intéresse à eux et qu’un changement dans leur vie est en train de se faire. Il a estimé que le début de ce changement pourrait commencer en 2015.
Quant au programme économique de son parti, BCE a affirmé que s’il n’arrive pas à réaliser les investissements extérieurs, il se retirera. « Nous avons un programme sérieux qui a été validé par le peuple quand il nous a élu », dit-il et de rappeler que c’est un projet mis au point par 150 experts.
Revenant sur les objectifs économiques en matière de taux de croissance, BCE a estimé que conformément au programme socioéconomique de Nidaa Tounes, il est prévu de réaliser un taux de croissance de 4% en 2015, tout en estimant que c’est un taux élevé et possible à la fois. « Mais si nous parvenons à réaliser 3,5%, ce ne sera pas un mauvais chiffre », nuance-t-il. Pour 2016, il est prévu d’atteindre 6%. Par ailleurs, il a estimé que vers la fin du quinquennat le taux de croissance global serait de 6%, avec une variation entre 7% ou 5% ».
Par ailleurs, BCE a déclaré lors de l’interview : « Je promets à tous les Tunisiens que je n’épargnerai aucun effort pour sortir la Tunisie de sa situation économique et sociale, dans des délais acceptables. »