Lors d’une interview accordée à France 24, Béji Caïd Essebsi, heureux candidat au second tour, a accusé les bases du mouvement Ennahdha d’avoir soutenu son rival, Moncef Marzouki et appelé le Conseil de la Choura à prendre une position claire et à s’exprimer publiquement.« Si le Conseil de la Choura décide de soutenir Marzouki, qu’il le déclare ouvertement ; d’autant plus que les bases du mouvement Ennahdha ont soutenu Moncef Marzouki et organisé sa campagne électorale ».
Et d’enfoncer le clou : le différent avec mon rival, affirme BCE, n’est pas d’ordre idéologique ; M. Marzouki a tenté de transformer la concurrence politique en un différend idéologique et a eu recours aux salafistes et aux Ligues de protection de la révolution et a bénéficié, par ailleurs, du soutien de la machine d’Ennahdha.
Revenant sur la formulation faite par le président provisoire de la République de charger le vainqueur des élections législatives de désigner le chef du prochain gouvernement « dans un délai ne dépassant pas la semaine », M. Essebsi conclut que Moncef Marzouki « n’a pas compris la Constitution ».
De son côte, et intervenant sur la même chaîne française, le candidat au second tour à l’élection présidentielle, et président provisoire sortant, Moncef Marzouki , a estimé que la candidature de son rival, Béji Caïd Essebsi jettera le pays dans une période d’instabilité.
Divisant les Tunisiens en deux clans, les démocrates et les non-démocrates, le président sortant a soutenu que son rival au second tour « n’a rien à voir avec la démocratie ».