Dans une déclaration accordée aux médias, en marge de la marche organisée pour commémorer l’assassinat du fondateur Farhat Hached, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail ( UGTT ) Houcine Abassi s’est montré catégorique quant au report des négociations sociales. Houcine Abassi a affirmé que ces négociations ne doivent pas être reportées et que le gouvernement actuel est tenu d’ achever le processus des négociations.
Houcine Abassi a estimé que le 62ème anniversaire de l’assassinat de Farhat Hached coïncide avec une situation économique et sociale difficile, notamment pour les salariés. Samir Cheffi, membre du bureau exécutif de l’ UGTT, a, pour sa part, appelé les députés du peuple à honorer leurs engagements, notamment en matière de réforme fiscale, de revendications sociales et de la défense des libertés.
En outre, Samir Cheffi a appelé le prochain gouvernement à lutter contre la pauvreté, « qui est l’ennemi majeur de la Tunisie » ; et d’ajouter qu’il n’est pas possible de lutter contre le terrorisme sans la mise en place d’une stratégie globale pour réaliser les revendications de la révolution, à savoir la lutte contre la pauvreté, le chômage et la marginalisation. M. Cheffi a souligné l’importance d’entamer des négociations salariales urgentes dans le secteur privé et la fonction publique, afin de résoudre les problématiques liées à la détérioration du pouvoir d’achat.
Notons que dans une récente déclaration à un média algérien, Mehdi Jomaa a affirmé qu’il optait pour le report des négociations sociales. Et d’ajouter que les relations entre le gouvernement et la Centrale syndicale sont imbues de respect réciproque, de partenariat et de dialogue positif. « J’aurais pu signer des conventions juste pour la forme, mais j’ai choisi le chemin de la responsabilité au lieu de celui des surenchères », précise-t-il.