Dans un communiqué rendu public ce matin lundi 8 décembre 2014, un collectif de militantes et militants des Démocrates de la Gauche tunisienne résidant à l’étranger ont annoncé leur soutien officiel à Béji Caïd Essebsi, candidat du mouvement Nidaa Tounes pour le second tour de l’élection présidentielle.
Si ce collectif félicite le peuple tunisien pour la réussite des élections législatives et le premier tour de l’élection présidentielle, il l’appelle à être vigilant lors de ce second tour et à assumer la responsabilité nationale qui se dresse devant lui. « Le premier tour étant passé et chacun ayant voté selon ses convictions, nous voilà maintenant, avec le second tour, devant un autre choix à faire. »
C’est sur un ton de reproche que ce communiqué s’est adressé à la Gauche tunisienne, plus précisément au Front Populaire qui n’a pas su prendre la bonne position, alors que le pays vit sous haute tension, menacé qu’il est par la haine et la division. « Même s’il faut se féliciter des résultats obtenus le 26 octobre par le FP et le 23 novembre par Hamma Hammami, nous ne pouvons que regretter cette division et cet émiettement desquels chacun devra nécessairement tirer les enseignements indispensables pour construire la gauche dont le pays a grandement besoin. »
Une dizaine de signataires estiment que, tout en rappelant leur qualificatif de « démocrate et de gauche », la Tunisie est face à une urgence : « Il faut barrer la route au candidat de la haine et de la division qui a volontairement choisi de s’allier, pour sa campagne électorale, avec les pires groupements fascisants qui utilisent la violence pour arriver à leurs fins. Mais il n’hésite pas, dans le même temps, à faire feu de tout bois pour retarder la poursuite normale du processus électoral. »
A la fin du communiqué, le collectif annonce qu’il votera pour Béji Caïd Essebsi, tout en insistant sur le fait qu’au lendemain de l’élection présidentielle, la bataille continuera pour défendre « la démocratie naissante de la Tunisie contre les tentations régressives ».
Un collectif d’une dizaine de personnes…Des démocrates tunisiens résidents à l’étranger ça compte par milliers.. Il n’aurait pas été de trop de les citer ou faire un renvoi sur le communiqué.