Dans la cour de la faculté des Lettres et des Sciences humaines de Kairouan, des étudiants qui revendiquent la quatrième inscription en première année de licence, ont dressé des potences et menacent de se suicider.
Le bras de fer continue entre les étudiants revendiquant la quatrième inscription en première année et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de l’information et de la communication. Pourtant le ministre Taoufik Jelassi a déclaré récemment que toutes les portes du dialogue sont ouvertes mais la loi interdit formellement une quatrième inscription en première année universitaire et en tant que représentant du gouvernement il se doit de la respecter.
Malgré cette déclaration catégorique et ferme de la part du ministre, la situation ne s’est pas calmée. Il semble que la situation a dépassé la phase de simples revendications, sit-in, grève de la faim, car à la faculté de Kairouan un groupe d’étudiant a dressé des potences, le 15 décembre, en menaçant de mettre fin à leurs jours si le ministère de tutelle ne change pas d’avis. Dans une vidéo publiée récemment par le correspondant de Mosaïque Fm, nous pouvons voir cette scène surréaliste d’un groupe d’étudiants dans la cour de la faculté dressant des potences.
À Sfax, dix étudiants ont entamé une grève de la faim, afin de faire pression sur le ministère, à partir du 10 décembre pour finir avec une tentative de suicide ce qui a obligé le doyen à suspendre les cours.
La problématique de la quatrième inscription ne date pas d’hier. Rappelons qu’elle a été soulevée à l’époque de l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur ,Moncef Ben Salem, qui s’était opposé catégoriquement à l’octroi de ce « droit » aux revendicateurs. Quoi qu’il en soit, il semble que la situation a atteint un point de non-retour, ce qui nécessite une intervention rapide de la part des autorités.