Dans un communiqué publié ce mardi 16 décembre 2014, le secrétaire-général du mouvement Nidaa Tounes, Taïeb Baccouche, a répondu aux dernières accusations qui lui ont adressées par quelques dirigeants au sein du mouvement d’Ennahdha après qu’il ait déclaré que ce dernier ne fera pas partie de la future équipe gouvernementale.
Baccouche exprime son étonnement quant aux interprétations qui ont suivies sa dite déclaration. Il qualifie les dirigeants d’Ennahdha l’ayant accusé de vouloir éradiquer le mouvement islamiste de ‘radicaux et cyniques’, il leur rappelle sa prise de position contre l’éradication politique depuis 1981 jusqu’à aujourd’hui en ajoutant que sur le plan éthique et de principe, sa personne ne pouvait pas tolérer cet acte et qu’il faisait parfaitement la différence entre les idéologies et les pratiques qui vont à l’encontre de la liberté.
Dans le même communiqué, le secrétaire-général de Nidaa Tounes rappelle que des dirigeants ‘rationnels’ au sein d’Ennahdha ont affiché leur acceptation des résultats des élections législatives et leur positionnement au sein de l’opposition, en indiquant que ceci était la bonne attitude à prendre qui garantissait l’instauration de la démocratie en Tunisie et la passation pacifique des pouvoirs.
Taïeb Baccouche a rappelé au mouvement d’Ennahdha qu’il a déjà eu droit au pouvoir pendant trois ans, une expérience à laquelle le mouvement a largement échoué, il l’invite donc à essayer l’expérience de l’opposition en lui souhaitant le succès.
Baccouche explique que tel a été le cadre dans lequel il a déclaré qu’Ennahdha ne fera pas partie du prochain gouvernement en insistant sur le fait qu’il y a une importante différence entre cela et l’éradication du mouvement du paysage politique.
A la fin de son communiqué, le secrétaire-général de Nidaa tounes a rappelé que son mouvement a été victime de violence depuis l’assassinat de Lotfi Naguedh jusqu’à nos jours mais les dirigeants du mouvement ont toujours appelé leur base à ne pas répondre aux provocations et aux violences.