En marge de la conférence de la Fondation Chokri Belaïd contre la Violence, Abdelmajid Belaïd, frère du martyr Chokri Belaïd, a commenté, dans une déclaration accordée à l’Economiste Maghrébin, la montée de la violence que vit la Tunisie en ces jours de campagne électorale pour le second tour de la Présidentielle.
Abdelmajid Belaïd a rappelé que son défunt frère affichait toujours ses positions avec clarté, en partant de ce principe, A. Belaïd a directement pointé un doigt accusateur vers le président sortant, Moncef Marzouki en ce qui concerne la violence qui empoisonne l’ambiance électorale du pays.
« Celui qui s’affiche avec les ligues criminelles ( LPR ), qui monte sur le podium en compagnie de ceux qui ont livré nos enfants en Syrie, qui met en avant une personne ayant menacé de mettre le pays à feu et à sang en cas de perte de son président, ne peut être que responsable de toute cette violence qui nous entoure ». C’est comme cela que s’est exprimé Abdelmajid Belaïd sur Moncef Marzouki, en précisant qu’il n’était pas en train d’innocenter l’autre camp, – le mouvement Nidaa Tounes -, mais qu’il était en train de présenter des vérités.
Par ailleurs, le frère de Chokri Belaïd a indiqué qu’il avait l’intention de voter au profit de Béji Caïd Essebsi et ce « malgré les différences majeures que j’ai avec lui au niveau des programmes économiques, mais je le soutiens et je vote pour lui parce qu’en ce qui concerne les libertés élémentaires, on est sur la même longueur d’onde ».
Pour finir, Abdelmajid Belaïd a tenu de rappeler qu’au lendemain de l’assassinat de Chokri Belaïd, Moncef Marzouki a fait un chantage à Basma Khalfaoui, afin qu’elle accepte qu’il assiste aux funérailles du martyr en contrepartie de funérailles nationales.