Le candidat finaliste du mouvement Nidaa Tounes au second tour de l’élection présidentielle, Béji Caïd Essebsi, a été l’invité des deux chaînes nationales tunisiennes dans la soirée d’hier, jeudi 18 décembre 2014.
Après la diffusion de l’interview de M. Marzouki, Al-Watania a diffusé celle de Caïd Essebsi qui a pris moins de temps que son adversaire puisque le candidat de Nidaa Tounes n’a pris que 35 minutes de speech au lieu des 52 minutes prévues. En ce qui concerne le taux d’audience, les deux candidats à la Présidentielle ont atteint les 40%.
Contrairement au président sortant, Béji Caïd Essebsi a refusé d’épingler son adversaire, en affirmant qu’il souhaitait que la campagne électorale prenne fin dans une ambiance de sérénité et de dignité, afin de calmer les esprits, pour que l’ambiance du lendemain de l’élection soit bonne. D’ailleurs, tout au long de son intervention, Caïd Essebsi n’a fait aucune référence au président sortant.
Interrogé sur les conditions de vie des citoyens et sur la Caisse de compensation, le candidat de Nidaa Tounes a déclaré qu’il s’agissait là d’un dossier très délicat. En effet, Caïd Essebsi a estimé que ces deux questions étaient intimement liées à la situation économique et financière de la Tunisie. Pour lui, la révision à la hausse du SMIG et des salaires dans le secteur public est inévitable. Cela se fera en collaboration avec l’UGTT et l’UTICA, a-t-il expliqué. Tout en avouant qu’il n’était pas possible de tout régler en cinq ans, Béji Caïd Essebsi a assuré que son gouvernement devra s’astreindre à apporter des signes rassurants en l’espace d’une année et que son objectif est d’élever le SMIG à 500 dinars.
En ce qui concerne la lutte contre le terrorisme, BCE a expliqué que la Tunisie doit se faire aider par les pays voisins, afin de mener une lutte efficace contre ce phénomène. En outre, il a déclaré que les relations diplomatiques de la Tunisie avec tous les pays arabes seront correctement menées.
Prié de se prononcer sur la question de la protection de la Constitution, Caïd Essebsi s’est proclamé protecteur de la Constitution, ‘texte et esprit’.