En plus de trois ans de guerre, quelque 300 sites du patrimoine culturel syrien ont été détruits, endommagés ou pillés, notamment à Alep ou Palmyre, selon un rapport alarmant de l’ONU basé sur des images satellite.
Selon l’agence de presse française AFP, parmi ces sites, 24 ont été détruits, 104 ont subi des dégâts importants, 84 ont été partiellement endommagés et 77 le sont probablement. Parmi les 18 zones citées, six sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco : les vieilles villes d’Alep (Nord), de Bosra (Sud) et de Damas (Centre), les villes mortes du nord de la Syrie, le Krak des Chevaliers (Centre) et Palmyre (Est).
A titre d’exemple, ajoute l’AFP, Alep, l’ex-capitale économique de la Syrie ravagée par les combats entre régime et rebelles, le minaret seldjoukide de la mosquée des Omeyyades datant du XIe siècle s’est effondré et le célèbre hôtel Carlton a été pulvérisé, laissant la place à un énorme cratère, selon les images satellitaires. À Palmyre, célèbre pour ses vestiges, notamment la rue à colonnades romaines ou encore les tours funéraires dans la vallée des Tombeaux, les images montrent qu’une route a été construite à travers la nécropole, endommageant plusieurs tombeaux anciens.